Les efforts déployés par les jeunes de la cité N° 1 de Béni Amrane (Boumerdès) destinés à réhabiliter le cimetière de la ville ont été vains. L'initiative avait été lancée et concrétisée en 2005 par des jeunes dont la majorité étaient chômeurs. Ils avaient effectué une quête afin d'acheter des matériaux (bois et treillis soudé) pour clôturer le cimetière. L'action s'est révélée plus que bénéfique puisqu'elle a pu assurer la préservation des lieux. Le cimetière et la cité ont pu ainsi retrouver leurs couleurs de propreté. Mais les travaux de réalisation de nouvelles conduites d'AEP, d'assainissement et de gaz de ville ainsi que ceux de l'aménagement de la cité CNEP ont détruit la clôture de la décharge construite par l'APC. Par conséquent, les ordures sont emportées par le vent et étalées partout dans le cimetière et les cités voisines. Il se dégage une odeur nauséabonde de cette décharge qui a envahi le cimetière et une pollution visuelle désolante. Pendant l'hiver, la boue emportée par les eaux pluviales bouche le canal d'évacuation du petit ouvrage du coin et les eaux envahissent la chaussée. Ce qui rend la circulation piétonne et automobile quasiment impossible. Les petits écoliers qui empruntent cette route pour aller à l'école font un parcours de combattant vu toutes ces contraintes. Plusieurs y ont laissé leurs petites chaussures. Les travaux d'évacuation et de réhabilitation de cet ouvrage sont à l'arrêt. Pendant l'été au contraire, c'est la poussière et les ordures emportées par le vent qui incommodent les habitants. Les maintes réclamations des habitants des cités incommodées n'ont reçu que des promesses, sans effets. Les habitants réclament la délocalisation de la décharge et l'acheminement de la masse de terre (remblais) engendrée par les travaux inachevés vers un autre lieu. Ils insistent aussi sur la réfection de la clôture du cimetière détruite suite aux multiples interventions dans le cadre de la « réalisation de projets ». Construire sans détruire et laisser les lieux propres en partant : c'est la revendication des habitants de Béni Amrane.