La nouvelle tarification appliquée par les transporteurs de voyageurs interurbains ne cesse de provoquer la contestation au sein de la population. Des citoyens ont fermé la RN9, dans la journée de samedi dernier, au niveau du lieu-dit PK 07 (commune de Boukhelifa), interdisant le passage aux bus de la côte est. En réaction à cela, les transporteurs ont entamé, hier un mouvement de grève pour attirer l'attention des autorités sur leur situation tout en étant déterminés à maintenir la hausse de 5 DA, décidée récemment, pour rappel, par leur syndicat affilié à l'Union générale des commerçants et artisans algériens. La grève a paralysé toute la région et les usagers, notamment les habitants des régions montagneuses, ont trouvé d'énormes difficultés pour arriver à leurs destinations. Ce mouvement de protestation, décidé lors d'une réunion tenue la veille, risque de durer à en croire les concernés. Les voyageurs pour leur part se sont montrés catégoriques en refusant de payer la marge de 5 DA appliquée depuis plus de trois semaines. La direction des transports de la wilaya de Béjaïa affirme, quant à elle, qu'elle ne peut intervenir, la réglementation en vigueur ne lui permettant pas de fixer des prix. Par ailleurs, les comités de village de la daïra de Timezrit s'élèvent, dans une requête aux autorités, contre la nouvelle tarification. « Les prix sont augmentés de 5 DA pour chaque destination, même pour les petits trajets ne dépassant pas les 2 Km. Pour se déplacer d'un village à un autre, soit pour une distance de 1 à 2 km, le prix a augmenté de 10 à 15 DA » déplore-t-on. Pour le trajet Sidi Aïch-Timezrit ou Sidi Aïch-El Kseur, le prix est désormais de 30 DA au lieu de 25 DA. Les signataires de la requête ne comprennent pas les raisons du maintien de la nouvelle tarification en dépit de l'accord conclu pour le gel de cette augmentation lors de la rencontre entre les syndicats des transporteurs et les autorités publiques. Aussi, les représentants des villages préconisent l'intervention des autorités pour la régulation des prix et la prise en charge du transport public par la réhabilitation des entreprises publiques quitte à faire entorse à la sacro-sainte économie de marché. B. K., L. H.