Le souk de tous les dangers Le souk des fruits et légumes de la commune de Kerkera, situé au lieudit Guer Medjana, est un véritable danger pour la sécurité routière. Les marchands ne se gênent nullement pour étaler leur marchandise à même la route et non pas sur la chaussée de la RN85, dite route de Constantine reliant Kerkera à Talèza (Collo). La circulation au niveau de celle-ci, la seule qui donne sur Collo et toutes les localités du massif, est très dense et les nombreux accidents causés par l'anarchie qui règne au sein de ce souk n'ont pas encore convaincu les autorités locales du danger de squatter cette route. Outre la marchandise, les agriculteurs transportent leurs récoltes sur des vélomoteurs munis de petites remorques, sur tracteurs agricoles ou avec des brouettes, car les champs agricoles longent, de part et d'autre, cette route. Outre les véhicules des grossistes et détaillants qui viennent s'y approvisionner, même des villes lointaines, les vendeurs à la sauvette et surtout les piétons occupent aussi les lieux. Un état de fait qui non seulement freine la circulation automobile, mais apporte chaque année son lot de drames. Les multiples tentatives de la gendarmerie nationale pour déloger ces marchands ambulants ont été, jusque-là, vaines. Le risque deviendra encore plus grand avec l'arrivée quotidienne de milliers d'estivants. Le diktat des conducteurs de bus En dépit du renforcement des moyens de transport en commun, par la mise en circulation de dizaines de bus et l'ouverture de nouvelles lignes en direction de Constantine, Annaba et Alger, mettant ainsi fin au diktat des chauffeurs de taxis, l'offre reste très insuffisante, notamment au départ de Collo le début de la semaine et du sens inverse en fin de semaine. Durant l'après-midi de mardi dernier, nous avons assisté, au niveau de la gare routière Mohamed Boudiaf de Skikda, à des scènes qui n'honorent point les conducteurs de bus. Au niveau de cette gare, toutes les destinations sont disponibles, sauf celles en direction de Collo et les localités du massif. De nombreux passagers se ruaient dès qu'un bus se pointait à l'arrêt, mais à chaque fois, ils arrivaient déjà presque pleins de voyageurs, ramassés sélectivement hors de la station. Des femmes, ne pouvant se mesurer aux jeunes qui se bousculaient devant la porte d'accès, étaient assises à même le sol, fatiguées d'attendre de longues heures une hypothétique place. Par ailleurs, la direction des transports est interpellée pour permettre le renforcement de certaines lignes à forte fréquentation.