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La déliquescence agricole
Aïn Témouchent
Publié dans El Watan le 14 - 12 - 2004

Douze équipes au lieu de deux seulement auparavant sont actuellement par monts et par vaux afin d'établir les services faits qui permettront enfin aux banques (CRMA et BADR) de récupérer leurs avoirs, c'est-à-dire le remboursement par le FNDRA du financement qu'elles ont octroyé aux agriculteurs.
Ce faisant, l'opération devra faire la lumière sur de nombreuses escroqueries dénoncées ici et là au détriment du FNDRA, un fonds dont le dispositif a, au demeurant, largement révélé ses limites. Sollicité, le nouveau directeur des services agricoles a évité de s'exprimer en prétextant un calendrier chargé. Aussi, en attendant un probable bilan de l'opération et pour apporter un éclairage sur le côté négatif de la situation de l'agriculture à Aïn Témouchent, le cas de l'EAC n°5 Houari Abdelkader d'El Amria est exemplaire. Son président s'est présenté avec un dossier à notre rédaction pour se plaindre d'une collusion qui existerait entre le subdivisionnaire (SDA) et son frère aîné au détriment de l'exploitation. Qu'en est-il ? L'EAC de 64 ha, dont 14 en irrigué, est entre les mains de trois frères dont l'un est impotent. Il s'agit, pour l'anecdote, d'un artiste de variété devenu dépressif depuis plus d'une décennie, ce qui l'a éloigné des feux de la rampe dont il a été un grand espoir. Les 64 ha, comme c'est la règle, sont partagés entre les trois attributaires. C'est ainsi comme dans de nombreux cas, à travers la wilaya, chacun exploitant sa part ou la louant. Pis, il s'en est même trouvé certains qui ont vendu leur droit de jouissance à des néo-agriculteurs par le biais de désistements cautionnés par l'administration. Pour ce qui est de notre plaignant, il avait été incarcéré deux années durant (de mai 2000 à mai 2002) pour avoir dénoncé, assure-t-il, un faux contrat de location de sa portion de l'EAC.
Des plaintes à profusion
Durant cette période et sur la base de ce document, le SDA a avalisé un dossier de financement au titre du FNDRA au profit des indus locataires, ce qui est illégal mais toléré par l'administration, Aujourd'hui, le mis en cause nie toute responsabilité en indiquant que le financement n'avait pas été accordé par lui mais par le comité technique de wilaya (CTW) dont c'est la prérogative. Ce qui pose la question de savoir si ce CTW est une instance de contrôle, une chambre d'enregistrement ou, plus crûment, de partage du gâteau ? Pour sa défense, le SDA soutient également qu'il a agi pour se conformer à une instruction du wali qui exigeait que les terres bordant la RN 2 soient reverdies par la plantation de vigne. « De toute façon, le programme a été réalisé à 90% », assure-t-il pour signifier que les deniers de l'Etat n'ont pas été dilapidés. Ce qui n'est pas de l'avis du plaignant qui signale que des plantations ont été réalisées sur la propre terre des indus occupants (des biens melk) et non pas sur la sienne. La question qu'il soulève, entre autres, est de savoir qui doit rembourser la CRMA ? En second lieu, notre interlocuteur conteste ce d'ailleurs pourquoi il a esté en justice son frère aîné qui, lui-même, lui a rendu la réciproque par une autre action en justice, c'est l'établissement de deux cahiers des charges pour, respectivement, des financements de l'ordre de 927 502,47 DA et 364 513,40 DA, des financements qui auraient été détournés par le frère puisque rien n'aurait été réalisé en contrepartie.
Une agriculture rentière
A ce propos, le SDA se défend en signalant que le deuxième financement n'a pas été exécuté parce que son bénéficiaire, l'aîné en l'occurrence, n'a pas satisfait à l'obligation de résultat du premier financement. En conséquence, le plaignant refuse d'endosser solidairement le remboursement des crédits « frauduleux » engagés au nom de l'EAC alors que lui était en prison. Qui est alors responsable dans tout cela ? Qui, lorsqu'on sait que le SDA a introduit lui aussi une action en justice contre notre interlocuteur pour faux et usage de faux et qu'il l'accuse de continuer à sous-louer sa parcelle ? Qui, lorsqu'on apprend de notre interlocuteur lui-même qu'il est en affaire avec un des ex-indus occupants de ses 20 ha ? N'est-ce pas le tribut à une agriculture rentière, un système qui a favorisé tous les dépassements possibles et imaginables ? A cet égard, pour le SDA, L'EAC Houari Abdelkader n°5 est défaillante pratiquement au même titre que pratiquement toutes les EAC. Il n'y aurait que les EAI et les propriétés privées qui soient viables.
Des rapports muets
Pourtant, jamais un rapport de la DSA n'a soulevé ce grave constat. Tout ne devait-il pas aller pour le mieux ? C'est, pour d'aucuns, la fuite en avant dans la gestion de l'agriculture et les criardes failles de son système de financement qui ont incité des cadres de la DSA à la complicité de fraude. Ainsi, le dispositif ne précise pas, par exemple concernant les plantations, à partir de quand le service fait doit être établi. A la livraison des plants ? Après que les plantations ont été menées à terme ? Après que les plants ont pris racines ou alors trois ou quatre années, sinon plus, quand ils entrent en production ? De sorte que, perpétuant le réflexe acquis du temps de l'économie administrée, nombre d'agriculteurs ont revendu les plants, d'autres du matériel, ce qui a permis le détournement de centaines de millions de dinars. C'est ce qui, peut-être, explique pourquoi le DSA relevé de ses fonctions n'avait pas mis le paquet pour l'établissement des mains levées. Ne voulait-on pas être celui par qui le scandale arrive ? Mais qui alors peut lui jeter la première pierre ?


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