Plus de 2000 foyers d'incendie ont été enregistrés en Algérie entre le 1er juin et le 21 septembre 2007, dévastant près de 50 000 hectares. Même si les feux font naturellement partie de nombreux écosystèmes, 90% d'entre eux sont causés par les activités humaines, en particulier en Méditerranée. « Le feu est aujourd'hui détecté comme un fléau, ce qui signifie que nous ne le maîtrisons plus, souligne Aboubacar Issa, agronome forestier à l'OSS. Pourtant, il a toujours été utilisé comme outil de gestion pour nettoyer les champs, faire repousser l'herbe ou faire sortir le gibier. Mais parce que nous en faisons une mauvaise utilisation, il nous échappe. » Les conséquences sont nombreuses. Ils éliminent la matière organique, un phénomène très grave sur les zones déjà sensibles à la désertification. Il a récemment été démontré que le feu avait plus d'impact sur la forêt que le changement climatique lui-même, de par sa vitesse et son champ d'action. Ils ont également un impact sur la biodiversité, parfois irréversible, surtout quand ils surviennent en période de sécheresse — qui demande à certaines espèces jusqu'à dix ans pour fonctionner à nouveau normalement.