Poursuivis pour adhésion à un groupe de terroristes, trois présumés accusés ont été condamnés par contumace, hier, à une peine de 20 ans de réclusion chacun par le tribunal criminel. Leurs deux coïnculpés, A. S. et D. S., qui étaient présents à l'audience, ont pour leur part bénéficié de l'acquittement. Le représentant du ministère public a requis contre chacun de ces deux derniers inculpés une peine de 12 ans de réclusion. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, le dénommé D. S. a été interpellé le 15 janvier 2006 par les éléments des services de sécurité, dans une mosquée du quartier Médioni, où il occupait la fonction d'imam. Les investigations ont démontré que ce mis en cause utilisait ce lieu de culte pour endoctriner des jeunes dans le but de les convaincre d'aller combattre en Irak et en Tchétchénie. Il prêchait la guerre sainte et aurait réussi à persuader de jeunes riverains à épouser son idéologie. Cet ex-imam a bénéficié du dispositif de la loi sur la concorde nationale en 1999. Son coïnculpé, A. S., quant à lui, a été arrêté dans la ville frontalière de Maghnia. Hier, en se relayant à la barre, les deux prévenus ont réfuté en bloc les griefs retenus contre eux en invoquant la torture pour argumenter leurs aveux formulés au cours de l'enquête. Les avocats de la défense ont plaidé non coupable et ont demandé l'acquittement en faveur de leurs mandants.