Environ 669 interventions en un mois, tel est le bilan global enregistré par les différentes unités de la Protection civile dans le cadre de la campagne de lutte contre les feux de récolte, qui s'est étalée du 1er au 29 juin dernier. Les dégâts sont jugés importants par le chef de l'unité principale de la Protection civile, Abdelmounaïm Rezak, qui considère que les agriculteurs sont très peu regardants quant aux mesures préventives « simples, mais efficaces » prodiguées en matière de lutte contre les feux de récolte. Des statistiques avancées par ce responsable, il en ressort la destruction de 233 ha de cultures céréalières (toutes céréales confondues), 3 176 bottes de foin, 57 arbres fruitiers, 7 q de son et 7 ruches d'abeilles. Il convient de noter qu' « en dépit de l'organisation d'une journée de sensibilisation, avec la collaboration des services agricoles et des CFPA, contre le fléau des feux et les comportements à tenir face à ces sinistres, la plupart des fellahs ne respectent pas les consignes de sécurité, à savoir le démembrement des champs en carrés, le désherbage, la mobilisation en permanence d'une citerne à eau et la non-moisson aux heures de grande chaleur », a souligné A. Rezak. En matière de patrimoine sauvé, ce dernier parlera de 3 136 ha (blé dur et tendre), 1 tracteur, 1 moissonneuse-batteuse, 1 étable abritant 35 vaches laitières, 10 ha d'oliviers, 140 arbres fruitiers et 4 maisons rurales. « Nous lançons un appel pressant aux agriculteurs pour faciliter l'accès aux points d'incendie aux sapeurs-pompiers, pour ne pas céder à la panique et identifier avec précision le lieu du sinistre », a conclu notre interlocuteur.