Depuis sa création, il y a une dizaine d'années, le lotissement social Aïn Ouaâd Allah demeure empêtré dans d'inextricables problèmes d'assainissement et d'aménagement. Située pourtant dans une cataracte, cette agglomération de plus de 200 foyers subit, chaque hiver, les conséquences d'un travail réalisé dans la précipitation. Les fréquentes inondations nécessitent souvent l'intervention des agents de la Protection civile et ceux de Sonelgaz pour éviter le pire aux habitants « assiégés » par les eaux pendant les périodes de grandes averses. Les services compétents refusent de « corriger les erreurs du passé »par l'installation des avaloirs qui font toujours défaut, pour répéter l'expression des citoyens contestataires qui ont pris attache avec El Watan. La prolifération des baraques, déjà au nombre de 20 dans cette partie de la ville, est un phénomène que les citoyens ont dénoncé à maintes reprises auprès des services communaux, sans pour autant produire les effets escomptés. Ces logis de fortune sont loués à des postulants au logement social ou rural, sinon cédés à raison de 80 000 DA l'unité. La présence en surnombre des vaches et des chiens errants est à l'origine de plusieurs désagréments, voire représente une menace pour les habitants de cette cité et un problème de santé publique. Plusieurs morsures de chiens y ont été signalées et les vaches qui y paissent représentent un danger réel pour les enfants et les voitures stationnées dans ce quartier supposé être résidentiel. Yahieddine Zaârouri, président du comité de quartier, résumera la situation, en disant : « En plus des problèmes liés aux carences dans l'aménagement et la viabilisation de notre cité et l'apparition des baraques que nous savons œuvre de milieux responsables, nous vivons dans l'insécurité à cause de l'absence de l'éclairage public. Les maintes doléances adressées aux services compétents ont été renvoyées aux calendes grecques ». Faute de pouvoir mieux faire ou de pouvoir troquer avec les misères des laissés-pour-compte, certains optent, à la moindre critique, pour un comportement de vierges effarouchées. Un proverbe de Souk Ahras en dira plus : « A femme paresseuse, on crie sortilège ».