Une bonne partie de cette enveloppe financière est destinée à la méga-agglomération d'El-Hamiz dont la population et les commerçants souffrent de l'état catastrophique des routes. L'APC compte lancer incessamment les travaux de revêtement du réseau routier de la commune. Il était temps pour cette localité traversée quotidiennement par des dizaines de milliers de véhicules tous gabarits confondus. La première conséquence s'est fait sentir au niveau des routes n'arrivant plus depuis des années à répondre aux normes tant de sécurité que de commodités. Cependant, si les usagers de passage de cet important axe routier subissaient en silence les désagréments de l'état des routes, les habitants quant à eux, et notamment ceux d'El-Hamiz l'ont à maintes reprises exprimé de forte manière. La population locale qui s'était contentée au début de se rassembler devant le siège de l'APC ou celui de la circonscription administrative est passée à la phase de l'émeute fermant la RN5 à la circulation. La colère des citoyens qui est montée d'un cran a fini par payer. La délégation de la wilaya d'Alger qui s'est déplacée sur place a non seulement fait un constat des lieux mais pris en charge rapidement le problème compte tenu de son urgence. Plus de 121 milliards de centimes ont été débloqués au profit de cette commune dont une bonne partie est destinée à la méga-agglomération d'El-Hamiz. Un bourg qui ne comptait, dans les années 1980, que quelques modestes maisons et des petits commerces installés le long du principal axe routier menant vers les wilayas de l'est du pays. À la faveur du multipartisme et d'une démocratie naissante, des aventuriers ont commencé à s'installer. Prêchant peut-être par crainte de réveiller un “5 Octobre” en état de latence, l'administration locale s'était inscrite aux abonnés absents. Une absence qui sera mise à profit par des autoconstructeurs venus des quatre coins de l'Algérie. Dans une concurrence déloyale, des villas défiant les règles d'architecture sont érigées en un temps record donnant à la ville un aspect plutôt anarchique. En fait, la plupart des villas ne sont qu'un prétexte pour l'ouverture des commerces. Beaucoup restent inoccupées, en atteste l'état des façades non finies et des volets fermés à longueur d'année. Entre-temps, la ville n'a bénéficié que de très rares projets d'aménagement. Les VRD, maillon faible d'El-Hamiz, n'ont connu aucun investissement. Et si en matière d'assainissement, la situation est plus ou moins maîtrisée, le réseau routier n'a pas été pris en charge. C'est même le nœud gordien du problème de la localité. Les routes sont dans un état piteux. Elles sont restées à l'état initial depuis la création des lotissements qui composent l'agglomération. Il est aisé de deviner le calvaire des habitants toutes saisons confondues. En hiver, le moindre déplacement est synonyme de prouesse dans la mesure où les lieux sont transformés en bourbier. Même en voiture, les choses ne sont pas faciles. Les citoyens sont soumis à se doter avant chaque sortie de sachets en plastique sans quoi leurs chaussures en prendront au bout de quelques mètres un sacré coup et leur durée de vie sera réduite de moitié. Les plus vulnérables, ce sont les enfants obligés de faire au moins deux aller-retour. En été, la poussière soulevée par la moindre brise n'est pas pour arranger la situation des résidents, notamment les malades souffrant de problèmes respiratoires. Voilà donc en résumé le quotidien des habitants d'El-Hamiz qui ont au bout du compte gagné la partie après une longue bataille. La municipalité entamera dans les prochains jours le grand projet devant permettre à cette ville de vivre au même rythme que les autres villes dotées des commodités nécessaires. L'APC a déjà lancé un avis aux habitants et aux commerçants de procéder à la finalisation des travaux d'aménagement extérieur afin d'éviter tout empiétement sur les travaux de la commune. En somme, c'est la fin du calvaire pour El-Hamiz. ALI FARES