Le quartier populeux de Berrel Salah est l'une des agglomérations les moins loties en matière d'aménagement urbain et de viabilisation. Les chaussées, réalisées dans la hâte et sans respect aucun pour les normes requises, sont actuellement dans un piteux état. Les affaissements, les nids de poule et les crevasses, signalés par les citoyens et constatés de visu, ne laissent aucune équivoque quant aux irréfutables anomalies existantes dans les matériaux de construction. La gadoue, les étangs et les flaques d'eau boueuse exacerbent les automobilistes, au même titre que les piétons qui trouvent dans les actions sporadiques et inconsistantes des responsables communaux de simples palliatifs. Passée la saison des grandes averses, l'été sonne le cor aux poussières, aux moustiques, aux rongeurs, voire aux serpents. Les défaillances dans l'éclairage public sont un autre problème auquel sont encore confrontés les citoyens de cette partie défavorisée de la ville. Plusieurs de ses rues et ruelles sont dans le noir, pendant toute l'année. « Des noctambules ont été mordus par des chiens errants et d'autres blessés par divers objets jetés à même le sol », a déclaré un habitant du quartier. A Aïn Ouaâd Allah, une autre cité de la partie sud de Souk Ahras, les habitants du lieudit Champ de tir, où vivent plus de 900 âmes, le comité de quartier s'insurge contre les promesses sans lendemain avancées par certains responsables.« On nous promet monts et merveilles à l'approche de chaque campagne, et puis on déchante. Cette fois-ci, on a, semble-t-il, décidé de ne rien faire et de ne rien promettre, c'est plutôt le cause à l'autre et un comportement dédaigneux qui ont prévalu », lance le représentant du comité de quartier. Les défaillances dans la canalisation des eaux pluviales, l'éclairage public, en plus de l'insalubrité des lieux et l'apparition de plusieurs constructions illicites sont les préoccupations majeures de ces habitants. Le terrain mateco, ou à défaut un espace de jeu pour enfants, réclamé à cor et à cri depuis des années, ne semble pas trouver bon entendeur.