Le littoral ouest qui va de Ténès jusqu'à Maïnis n'est plus ce qu'il était, il a été fortement agressé par les atteintes répétées à l'environnement et au paysage naturel qui caractérisent cette côte. Un espace forestier, qui servait autrefois de lieu de détente et d'évasion aux familles, a été carrément clôturé et cédé à un particulier pour un projet dont on ne connaît pas encore la nature. La plage de Maïnis est, quant à elle, sérieusement polluée par une décharge sauvage mitoyenne, alors que la zone d'expansion touristique située non loin de là a été détournée pour un projet de réalisation d'une unité de dessalement de l'eau de mer. Le plus grave est que la décharge dégage quotidiennement une épaisse fumée qui étouffe les riverains et fait fuir les nombreux estivants qui avaient l'habitude de fréquenter cet endroit tranquille et classé par les zones à vocation essentiellement touristique. Ce sont là quelques exemples qui illustrent parfaitement l'état de dégradation continue de cette partie du littoral qui draine de nombreux estivants. Les familles rencontrées sur les quelques sites épargnés n'hésitent pas à dénoncer ceux qui ont toléré ce « massacre » qui, d'après elles, se déroule au su et au vu de tout le monde. Même les terres agricoles qui longent la route nationale allant vers Mostaganem, n'ont pas été épargnées puisqu'elles ont été affectées pour des projets (en cours) de construction de logements et autres équipements publics. Au rythme où vont les choses, toute la côte ouest risque d'être complètement et anarchiquement urbanisée dans quelques années, sans qu'aucun responsable ou défenseur de l'environnement ne s'en soucie. Car le développement du tourisme ne semble pas préoccuper pour le moment les décideurs qui préfèrent plutôt sacrifier les atouts naturels de la région pour les projets publics inscrits au titre des différents plans de développement, dont le montant a dépassé les 220 milliards de dinars depuis 1999, pour toute la wilaya.