Les femmes enceintes, en voie d'accouchement, et celles opérées par césarienne, internées au niveau du service de la maternité du centre hospitalo-universitaire, se disent être actuellement face à un risque sanitaire réel. Elles contestent les prestations de la prise en charge. En plus de leur situation médicale fragile, elles font face au grouillement d'insectes et d'animaux dangereux, tels que les chats errants, les souris, les rats et les moustiques. Les réseaux d'évacuation des eaux usées sont détériorés, pourtant leur cas de santé très sensible nécessite un cadre hygiénique parfait et sain afin d'éviter toute infection. Au niveau des chambres, certaines femmes trouvent d'énormes difficultés pour avoir un lit ou un matelas, à cause de la pression des malades. Quant aux procédures et mesures de prises en charge et de suivi, qui sont théoriquement recommandées de manière stricte par le ministère de tutelle, il a été constaté une présence légère, tous les jours de la semaine. Les week-end, l'on ne trouve personne et les femmes doivent à chaque fois alerter les médecins et les infirmiers pour calmer des douleurs ou pour leur apporter de l'aide. « Le jour de repos, on ne reçoit aucun médecin ou infirmier pour les prélèvement réguliers de la tension ou autre contrôle. L'une d'entre nous a demandé de l'aide à 5 h du matin, suite à des douleurs d'accouchement sévères. Personne du corps médical et du service de la permanence n'a intervenu. Elle n'a été prise en charge qu'après 8 h de la même matinée. Elle a été retrouvée dans un état d'évanouissement », se plaint une malade. Pire encore, les femmes posent le problème des moyens de suivi relatifs aux analyses et à l'échographie. Leurs proches se demandent à qui sont destinées ces prestations si ce n'est pas pour ces patientes ? Rappelons que plusieurs d'entre elles sont privées de moyens financiers et sont venues d'autres wilayas.