Sans commentaire ! Le gouvernement ne veut donner aucune explication à l'annonce, avant-hier, par le président français, Nicolas Sarkozy de la participation du président Bouteflika au premier sommet de l'union pour la méditerranée (UPM). Le sujet est tabou et aucun ministre, semble-t-il, n'a le droit d'émettre un avis sur la question. C'est le cas du ministre de la communication, Abderrachid Boukerzaza, qui a animé hier une conférence de presse. A la question de savoir pourquoi ce ne sont pas les responsables de la communication de la présidence algérienne qui annoncent la décision de Abdelaziz Bouteflika, M. Boukerzaza s'est montré embarrassé avant de lancer : « Je n'ai aucun commentaire à faire, mis à part ce que j'ai dit auparavant. » En effet, auparavant Abderrachid Boukerzaza a voulu, sans confirmer si le président français a donné des garanties à son homologue algérien, justifier la décision prise. Selon lui, l'Algérie « ne peut pas tourner le dos à l'avenir d'une région dont elle est partie intégrante ». « Il est pour nous un motif de fierté que l'Algérie, sous la direction du président de la République, a déployé des efforts importants pour promouvoir la concertation aux niveaux maghrébin et arabe à travers les rencontres organisées en Libye et en Egypte », a-t-il déclaré en rappelant que le chef de l'Etat, premier responsable de la diplomatie algérienne, avait annoncé que la décision de participation à l'UPM sera prise au moment opportun. « Personne ne peut faire de surenchère sur les options adoptées par le président de la République, surtout lorsqu'il est question de la défense des intérêts nationaux à l'étranger », a-t-il ajouté. Selon lui, la position algérienne par rapport à la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient « restera constante et sans ambages ». S'agissant de la question des prisonniers algériens en Libye, le ministre affirme qu'elle est en voie de règlement, conformément à l'accord signé entre les deux pays. « La procédure de mise en œuvre juridique de cet accord se fait de manière graduelle, afin de parvenir à une solution définitive à cette question », enchaîne-t-il.