Va-t-il enfin se réaliser ce projet que les citoyens de Aïn Béïda attendaient depuis longtemps et qui consiste en la promotion de leur cité en wilaya ? Depuis les années 1990, circulent des bruits au sujet d'une éventuelle nomination au grade de wilaya. Les journaux d'alors avaient spéculé à plein régime sur la création de nouveaux sièges de wilaya à l'effet de rapprocher le citoyen de l'administration, ce qui, à l'évidence, épargnerait à celui-ci les tracas dus aux longs et coûteux déplacements. Aïn Beïda est l'une des plus anciennes daïras du pays. Elle a été promue au grade d'arrondissement en 1957, durant l'ère coloniale. Elle était l'un des plus vastes et plus importants arrondissements de l'ex-département de Constantine. La ville des Harakta occupe une position privilégiée, étant un carrefour important de routes nationales (RN10 et RN80) qui la relient à Constantine du côté ouest, à Guelma et Annaba au nord, à Tébessa au sud et à Khenchela et Batna au sud-ouest. Avec un population dépassant des 200 000 âmes, Aïn Béïda est un comptoir commercial incontournable : marché de voitures de Bir Ouenès, marché à bestiaux et celui des fruits et légumes approvisionnant plusieurs villes de l'Est et l'extrême Est. Elle dispose d'infrastructures de base qui la prédisposent à jouer le rôle de wilaya. Le programme des Hauts-Plateaux, dont elle a bénéficié, comprend notamment un pôle universitaire, une annexe de l'institut Pasteur, une école régionale paramédicale, une piscine semi-olympique couverte… Le train qui la reliera à Tébessa et à Oum El Bouaghi est un autre chantier qui servira à propulser la région au grade qui lui sied.