Alors que le verdict est attendu pour la semaine prochaine, les derniers cités à comparaître dans l'affaire dite de la BCIA ont été jugés hier par le tribunal d'Es Sedikkia (Oran) où le représentant du ministère public a requis 10 ans de prison pour les deux frères B. et C. Kherroubi (en détention) et 5 ans à l'encontre des frères S. N. et M. N. (sous contrôle judiciaire). Poursuivis pour complicité dans la dilapidation de deniers publics ayant causé un préjudice global à la BEA (affaire jugée en février 2007) estimé à 1300 milliards de dinars, les accusés qui se sont reliés à la barre ont nié les faits qui leur sont reprochés et leurs avocats ont plaidé dans le sens de la non-culpabilité. Pour les frères Kherroubi, dont l'un est vice-président de Star Hana, la compagnie d'assurances fondée par le même patron de la BCIA et à qui il est reproché d'avoir délivré des assurances de complaisance pour les crédits, objets de contentieux au profit des clients cités dans la première affaire BCIA (le second étant chargé du contentieux dans la même banque), on a mis en avant le fait qu'étant seulement membres du conseil d'administration, ils n'étaient pas au courant du déroulement des faits. Par ailleurs, Fouatih A. B., gérant de sociétés incriminées dans l'affaire, condamné et qui purge sa peine en ce moment, appelé à témoigner, a endossé la responsabilité de la traite impliquant les Nebia, ses associés. Les avocats de ces derniers ont déclaré que « ceux-là ont été impliqués parce que la société mère de commerce porte l'intitulé ''Fouatih et Nebia'' ». Ceci, après avoir écarté la responsabilité au sujet de la traite pouvant constituer un préjudice matériel, en s'appuyant sur le témoignage de leur associé, gérant légal des sociétés citées dans l'affaire.