Les ministres arabes chargés du secteur de l'Eau, dont le ministre algérien, Abdelmalek Sellal, ont examiné hier au Caire, en réunion extraordinaire, des questions relatives aux ressources en eau dans la région arabe. Les ministres ont étudié, lors de cette première rencontre d'une journée, l'idée de la création d'un « conseil ministériel arabe de l'eau » dans le cadre de la Ligue arabe, en vue de réaliser une complémentarité agricole et une exploitation optimale des ressources en eau. Les ministres ont débattu, sous la présidence de la Syrie, président en exercice du sommet arabe, les préparatifs du monde arabe pour le Forum mondial de l'eau prévu en 2009, à Istanbul. Les débats ont été centrés autour des volets juridique et législatif pour la protection des intérêts arabes concernant les eaux communes avec d'autres pays non arabes, les économies d'eau, le changement climatique et son impact sur les ressources dans la région ainsi que les ressources hydriques non conventionnelles. M. Sellal a souligné, lors de la séance de la matinée, l'importance de la création d'un conseil ministériel arabe sous l'égide de la Ligue arabe, qui, a-t-il estimé, « mérite d'être encouragée et appuyée au regard de ses effets positifs sur le développement des ressources en eau dans cette région ». Il a exprimé la disponibilité de l'Algérie à accueillir la réunion constitutive de ce conseil. L'Algérie, a-t-il ajouté, fait partie des pays qui œuvrent à mettre en place un dispositif arabe des ressources en eau, à même de permettre à la région de créer un espace d'échanges d'expertises en faveur d'une meilleure gestion intégrée de cette ressource et d'une unification de vues et de positions vis-à-vis des initiatives internationales y afférentes. Dans ce contexte, le ministre a rappelé, selon l'APS qui a rapporté l'information, que le 5e forum international de l'eau, prévu à Istanbul, permettra aux pays arabes de présenter leurs expériences en matière de mobilisation et de gestion des ressources, mais aussi de soumettre leurs préoccupations dans ce domaine et sensibiliser la communauté internationale quant à son importance dans le développement socioéconomique des pays arabes. De son côté, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a affirmé l'intérêt de cette réunion au regard des nombreux risques liés à la question de l'eau dans la région d'autant, a-t-il dit, que « la majeure partie des eaux arabes provient de sources situées en dehors de la région arabe ». Devant la crise de l'eau dans la région arabe, les conséquences du changement climatique sur les ressources hydriques, la salinisation des terres, la pollution des eaux, M. Moussa a affirmé la nécessité d'un conseil des ministres arabes en charge des questions de l'eau.