Le Conseil des ministres arabes de l'eau a examiné jeudi au Caire, lors de sa 2e session, les défis auxquels est confronté le monde arabe en matière de ressources en eau avec la participation du ministre des ressources en eau, Abdelmalek Sellal. L'ordre du jour de la session a porté sur plusieurs questions ayant trait à l'action arabe commune dont le suivi de la mise en œuvre des décisions du sommet économique arabe sur la "mise en place d'une stratégie de l'eau". La stratégie compte une série d'objectifs qui visent dans leur ensemble, la défense des droits des pays arabes en matière de ressources en eau, en particulier dans les territoires arabes occupés. Outre la préparation du Forum mondial sur l'eau (Marseille 2012), les ministres ont examiné la mise en oeuvre du projet de la gestion globale des ressources en eau et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Le débat a p porté également sur la question du "dessalement de l'eau", les expériences de la coopération entre pays arabes en matière d'exploitation de l'eau, les négociations entre les pays arabes et les pays non-arabes se rapportant aux ressources en eau ainsi que le rapport de la Banque mondiale relatif à l'évaluation des problèmes entravant la développement du secteur de l'eau en Palestine. Avant de remettre la présidence à son homologue jordanien lors de la séance d'ouverture, M. Sellal a passé en revue les activités et réalisations du conseil depuis sa création en juin dernier à Alger, affirmant que l'Algérie n'a épargné aucun effort pour mettre en oeuvre les recommandations du Conseil. Le secrétaire général de la Ligue arabe a, quant à lui, souligné la nécessité d'une coordination arabe et une vision commune concernant les questions de l'eau, affirmant l'importance de l'exploitation des bassins communs entre les pays arabes à travers la signature de conventions bilatérales et multilatérales. Le ministre jordanien des eaux et de l'hydraulique, M. Mohamed Nedjar, actuel président du Conseil, a indiqué que la région arabe souffrait d'un manque important en ressources en eau, soulignant que 70% de ces ressources proviennent de l'extérieur. L'intervenant a par ailleurs appelé à l'adoption d'une stratégie de l'eau, au partage des eaux territoriales, à la relance des projets en matière d'eau et à la coordination des efforts arabes et internationaux.