Lors de sa 2e session tenue jeudi dernier au Caire, le Conseil des ministres arabes de l'eau a examiné les défis auxquels est confronté le monde arabe en matière de ressources en eau. Toutes les questions ayant trait à l'action arabe commune dont le suivi de la mise en œuvre des décisions du sommet économique arabe sur la "mise en place d'une stratégie de l'eau", étaient à l'ordre du jour . Outre la préparation du Forum mondial sur l'eau (Marseille 2012), les ministres ont examiné la mise en oeuvre du projet de la gestion globale des ressources en eau et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Les débats ont également porté sur la question du "dessalement de l'eau", les expériences de la coopération entre les pays arabes en matière d'exploitation de l'eau, les négociations entre les pays arabes et les pays non-arabes se rapportant aux ressources en eau, ainsi que le rapport de la Banque mondiale relatif à l'évaluation des problèmes entravant le développement du secteur de l'eau en Palestine. Le ministre algérien des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, présent à ce rendez-vous, a exposé les réalisations et objectifs concrétisés par le Conseil des ministres arabes de l'eau, présidé par l'Algérie depuis la première session tenue le 29 juin 2009, qui, a-t-il dit, n'a épargné aucun effort pour mettre en oeuvre les recommandations du Conseil. En sa qualité de président du Conseil, M. Sellal a, lors de l'allocution d'ouverture de la 2e réunion, indiqué que parmi les objectifs atteints, figurent la formulation finale de la stratégie arabe de la sécurité en eau et la signature d'un mémorandum d'entente entre le Conseil arabe et le Conseil international de l'eau, "une étape importante" qui permettra, a-t-il dit, aux pays arabes d'améliorer la rentabilité de ce secteur en bénéficiant de l'expérience de ce Conseil. M. Sellal a, par ailleurs, évoqué les cinq projets de gestion globale des ressources en eau élaborés par le Conseil, le projet de protection des droits hydriques arabes ainsi que les préparatifs du 6e Forum mondial sur l'eau prévu à Marseille en 2012, tout ceci dans le but de rendre "plus performante" l'action arabe commune et de renforcer les capacités de négociation des pays arabes sur les ressources communes en eau avec des pays non arabes. Le Conseil a procédé par ailleurs sous la présidence algérienne, à l'élaboration d'un rapport sur les pratiques israéliennes et les obstacles visant à priver les Palestiniens de leurs droits légitimes en matière de ressources en eau. Il a également élaboré un dossier sur la question du détournement des eaux du Golan syrien occupé et au sud Liban ainsi que sur les moyens de promouvoir la coopération arabe avec les autres blocs régionaux et les institutions de financement. A noter que lors de la séance d'ouverture, le ministre algérien a remis la présidence à son homologue jordanien, M. Mohamed Nedjar. Le ministre jordanien des Ressources en eau a indiqué, lors de son intervention, que la région arabe souffre d'un manque important en ressources en eau, soulignant que 70% proviennent de l'extérieur. L'intervenant a par ailleurs appelé à l'adoption d'une stratégie de l'eau, au partage des eaux territoriales, à la relance des projets en matière d'eau et à la coordination des efforts arabes et internationaux.