Sous l'effet d'une puissante déflagration d'une mine antipersonnel, datant de la période coloniale, le corps du jeune Fekir Mohamed, âgé d'une vingtaine d'années, a été déchiqueté. Quant à son cousin Fekir Oueld Miloud, la trentaine, il a eu une jambe fracturée à divers endroits. Il se trouve dans un état critique à l'hôpital de Aïn Sefra, et l'amputation de sa jambe n'est pas à exclure, nous dit-on. L'explosion s'est produite, jeudi dernier, au lieudit Belahred, une zone pastorale et de transhumance, située dans la commune de Sfissifa, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Aïn Sefra. La jeune victime décédée, Fekir Mohamed, a été inhumée vendredi au cimetière de Tiout. Malgré plusieurs opérations de déminage effectuées par les services spécialisés de l'armée, certaines zones conservent encore différents types de mines, à pression, bondissantes, à fraction et antigroupe. Rappelons aussi que ces engins de la mort, qui représentent une menace permanente, ont été « semés » dans les années 1958-60 tout le long de nos frontières, connues sous la sinistre appellation : lignes Challe et Morice.