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Et si la polygamie était impossible en Islam. de Nourdine Bennabi
La preuve par les dialogues
Publié dans El Watan le 21 - 07 - 2008

Et si la polygamie était impossible en Islam ? » est un petit livre-mise en scène dans lequel l'auteur traite d'un sujet d'une brûlante actualité en Algérie. Ce titre faussement interrogateur, donne d'emblée le ton à une passionnante plaidoirie pour une (re) lecture saine sauve du Coran. Tout au long des 146 pages, Nourdine Bennabi transpose le débat idéologique acharné sur la polygamie, dans de simples et ô combien « souples » dialogues entre ses 25 personnages.
Chez Bennabi, il n y a pas de place au désamour, à l'intégrisme et à la vindicte. Les cinq actes de la pièce « livresque » se donnent en bon spectacle au lecteur qui redécouvre la vertu des mots et du bon sens. Avocats, théologiens, hauts fonctionnaires, les épouses, les imams se relayent dans un dialogue de sourds, mais qui finit par mettre la puce à l'oreille d'un lecteur qui veut dépassionner un débat au demeurant très passionnant. Le rideau s'ouvre au même temps que les hostilités avec ce fameux article 8 du code de la famille stipulant que « le mariage est permis d'être contracté avec plus d'une épouse dans les limites de la chariaâ. » Partisans et adversaires déclenchent alors la guerre des mots pour qui aura le dernier mot. Les arguments religieux s'appuyant sur le texte sacré le disputent allégrement aux explications plus terre à terre. Pour les opposants à la polygamie, Dieu a tellement condamné la polygamie au point de la rendre impossible. Les autres, plus rigoristes, invoquent la tradition du prophète qui, à leurs yeux, l'autoriserait. Et c'est toute la polémique sur l'interprétation du verset coranique et de l'article du code de la famille qui est déclinée ou plutôt jouée dans ce petit livre de Noureddine Bennabi. Les adversaires de la polygamie arguent du fait que les conditions qui président aux célébrations des secondes, 3es et 4es noces sont difficiles à vérifier conformément au précepte divin qui conditionne les « remariages » à la stricte observance du principe de « l'intention d'équité » (N'iatou al Aâdl). C'est là, la trame de la pièce, en ce sens que seul l'homme polygame connaît sa vraie motivation de vouloir prendre une deuxième femme. Et dans l'enchevêtrement des mots, sa « majesté » Larousse est convoqué pour éclairer les belligérants sémantiques sur la signification exacte du terme intention. Lamia, l'une des avocates, fait remarquer « l'inapplicabilité » de l'article 8 du code tant il est impossible de prouver l'iniquité du futur polygame qui a bénéficié du doute. Elle met ainsi le doigt sur la faille. Youssef, le théologien, vole à son secours en assénant un verset quasiment inattaquable : « Vous ne pouvez jamais être équitable entre vos femmes, même si vous en êtes soucieux. » L'homme de religion tue le doute par cet autre verset qui professe : « Ne suivez donc pas les passions afin de ne pas dévier de la justice. » Pour Lamia, la messe ou plutôt la fatiha est dite : l'article 8 du code est « incompatible avec le texte sacré qui exprime l'impossibilité d'être polygame ». Combat d'arrière-garde tout de même pour El Fayassali, haut dignitaire, qui s'accroche corps et âme aux us et coutumes pour justifier la polygamie « n'en déplaise aux fossoyeurs ». Baisser de rideau… ou plutôt fin de citation. Le livre de Nourdine Bennabi est, espérons le, juste un entracte à une mise en scène, une vraie.

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