Thala Mahriz, village de la commune d'Irdjen (17 km de la ville de Tizi Ouzou) est en marge du développement. Une situation, que les habitants, imputent à son éloignement du chef-lieu de la commune et au « favoritisme de l'exécutif ». Situé à la lisière de la commune de Tizi Rached, un habitant dit, le doigt pointé au versant de cette commune que « le développement s'arrête là-bas, à nos frontières avec Tizi Rached. S'ils ne peuvent pas nous prendre en charge, nos élus doivent remettre les clés ou nous rattacher carrément à l'autre commune ! » Un représentant du comité assure avoir « saisi l'APW de Tizi Ouzou et les services de l'APC, concernant un certain nombre de problèmes où se débat le village, mais à ce jour, on n'a rien vu venir », déplore-t-il. Ainsi, « la collecte des ordures ménagères s'effectue une fois par semaine et parfois, une fois par trois semaines. Et ce, malgré la dotation récente de notre commune d'un camion à benne-tasseuse », se plaint-on encore. Durant ces périodes de chaleur, les risques de maladie et les odeurs nocives planent en permanence dans l'air. Des sacs-poubelles pourrissent devant chaque maison. À chaque fois qu'ils sollicitent les autorités locales, ils leurs disent que « nous n'avons pas les moyens pour assurer la collecte quotidiennement. Et, se justifient par le manque d'argent dans un pays en parfaite santé financière ». En dépit du revêtement de la route qui traverse le village, les caniveaux ne sont pas encore réalisés. « La route risque de se dégrader rapidement si les caniveaux ne sont pas construits avant l'hiver. Nous sommes prêts à aider les autorités, pour peu qu'elles montrent un peu de bonne volonté, car il s'agit de ça justement », fulmine le représentant du village. En contrebas du cimetière, le projet de construction d'un mur de soutènement est en souffrance depuis trois mois. Les matériaux de construction acheminés par l'entrepreneur sont en train de s'altérer sur l'accotement. L'amas de sable arbore déjà une bonne couche de terre et des plantes sauvages poussent dessus. En outre, les ruelles qui mènent dans les quartiers ne sont pas bétonnées. « Nous avons demandé un ralentisseur devant l'école primaire pour éviter les accidents, mais en vain », tonne un villageois. Par ailleurs, les habitants signalent la vétusté du réseau d'eau potable. Une source d'eau s'écoulant de derrière le chantier de l'antenne de la mairie, attend d'être captée et canalisée dans le réservoir de l'actuelle fontaine qui se trouve en contrebas. Rencontré sur le chantier, l'entrepreneur rassure : « Un drainage pour ces eaux sera effectué et relié à la fontaine qui se trouve à quelques mètres au bénéfice des habitants. Les travaux sont à près de 50% d'avancement. » En outre, au lieu de renforcer le réseau électrique, « à l'APC, on nous dit qu'il y aura restriction de l'éclairage public, à raison d'un bras chaque 100 m pour réduire les dépenses », disent nos interlocuteurs. Cependant, l'exécutif ne trouve rien à dire aux habitants de Thala Mahriz. À la question de savoir ce que l'on pense du côté de l'APC, le P/APC, visiblement dépassé par les affaires courantes de sa circonscription répond : « Je n'ai rien à vous dire sur les problèmes de ce village. Vous pouvez relever les lacunes et les mentionner dans votre journal telles qu'elles sont. » Des propos aigres lancés en présence de son adjoint.