La salle de la Munatec (Canastel) a été une fois de plus un ground où règlements de compte, quolibets, invectives, menaces et rixes volèrent de loin la palme à cette AG élective qui, il faut le dire, ressemblait à une foire d'empoigne. Les travaux de l'AGE démarrent à 16h dans une ambiance électrique et les choses se corsent au moment du décompte des membres de l'AG, il est plus de 18h et le quorum n'est pas encore atteint car manquaient à l'appel six membres. Après de longues et vaines escarmouches et de palabres stériles, on atteind finalement la centaine (sur les 150) donnant droit à l'AG élective afin de démarrer. Mais peine perdue, l'huissier avait subitement disparu et là, les membres acquis à Elimam virent rouge et veulent passer directement aux urnes. Ils sont vite remis à l'ordre par l'autre moitié, qui entre en scène, fustigeant carrément ceux qui veulent passer au vote qu'il n'était surtout pas question de démarrer sans la présence de l'huissier. une vraie tartufferie digne des grandes comédies où le tragi-comique a atteint le summum de l'irréel et ce n'est qu'à 19h45 que l'opération de vote débute, et ce après le retour de l'huissier. L'intrusion de Belhadj Mohamed dit « Baba » a failli remettre le feu aux poudres, car lui et l'autre concurrent, M. Louhibi, ont vu leurs dossiers rejetés la veille par la commission de candidature, ne laissant en lice que Elimam et Chaouch Ghalem. « Baba » a été carrément interdit d'accès à la salle et ses partisans ont failli faire dégénérer la situation n'était la promptitude du service d'ordre, car le pire aurait pu se produire. Malgré cela, Baba a été molesté et agressé par des énergumènes qui lui ont volé son portable. Au milieu de toute cette cacophonie, on passe enfin aux urnes pour un vote à bulletins secrets avec comme fond sonore des mots orduriers qui n'honorent guère notre pauvre football. En fin de compte, Elimam l'emporte par 55 voix devançant son concurrent direct Ghalem Chaouch qui ne réussit qu'à récolter 39 voix. Il est près de 21h30 lorsque le rideau tombe sur cette AGE, qu'il faut très vite oublier. Le plus dur reste à faire pour Elimam, qui aura du pain sur la planche afin de remettre le MCO sur les rails. En aparté et après tout ce qui lui est arrivé, le désormais ex-président de la section football du Mouloudia d'Oran, Baba jure de libérer tous les joueurs qui ont signé sous sa houlette. Un vrai dilemme pour le club oranais qui se trouve désossé de sa composante, y compris ses cadres qui ont préféré aller sous d'autres cieux beaucoup plus cléments, à l'instar de Bouaza vers ES Sétif, Belabès à la JS Kabylie et Berradja au CRB. Et voguera la galère pour le team Hamraoui qui ressemble actuellement à un bateau fantôme. Elimam ne restera certainement pas les bras croisés pour mettre sur pied une équipe compétitive qui permettra au club d'accéder en nationale une, le palier qui lui sied le plus.