Le secrétaire général du gouvernement algérien, M. Ahmed Noui a été nommé ministre de la justice par intérim après que le ministre en poste, M. Tayeb Belaïz, ait été placé à la tête du Conseil constitutionnel, a annoncé jeudi la présidence de la République. "A la suite de l'installation de M. Tayeb Belaiz dans ses fonctions de président du Conseil constitutionnel, le président de la République a désigné M. Ahmed Noui, secrétaire général du gouvernement, pour assurer l'intérim de ministre de la Justice, Garde des Sceaux", annonce un communiqué de la présidence. Le 29 mars, la présidence avait annoncé la désignation de M. Belaïz, considéré comme un proche du chef de l'Etat, à la tête du Conseil constitutionnel, sans préciser son remplacement au poste de ministre de la Justice. Son éventuel maintien à ce poste avait fait débat, des journaux et des partis politiques ayant estimé que M. Belaïz ne pouvait rester à la fois membre de l'exécutif et présider une institution de contrôle, chargée notamment de proclamer les résultats des élections. Des élections législatives doivent se tenir le 10 mai, premier scrutin organisé dans la foulée des réformes politiques menées sous l'égide de M. Bouteflika pour éviter un Printemps arabe en Algérie. Le score des partis islamistes et le taux de participation seront les principaux enjeux du scrutin, selon la presse. Lors des dernières législatives de 2007, la participation était de moins de 36%. Les autorités algériennes ont demandé pour ce scrutin la présence d'observateurs étrangers, notamment de l'Union européenne, de la Ligue arabe et de l'Union africaine, pour assurer la transparence du scrutin. De nombreuses accusations de fraudes ont régulièrement entaché les élections organisées en Algérie.