La nécessité de consolider la démocratie en Algérie a été soulignée samedi par plusieurs partis politiques en campagne pour les législatives de mai 2012, qui ont mis en garde contre l'instrumentalisation de ce concept. Lors d'un meeting animé à Mascara au titre du treizième jour de la campagne électorale pour ces législatives 2012, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a affirmé que "la démocratie doit servir le peuple et non pas toucher à ses acquis". Selon lui, l'Algérie et les autres pays arabo-musulmans doivent construire eux-mêmes leur démocratie pour barrer la route devant "un Occident qui utilise ce noble concept et celui des droits de l'Homme comme une arme pour les dominer". "Il ne faut pas se laisser entraîner dans des campagnes tendancieuses étrangères qui s'attendent à un printemps arabe en Algérie le 10 mai "a-t-il mis en garde, rappelant que "l'Algérie a vécu son printemps en 1962". De son côté, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune a un nouvelle fois souligné samedi lors d'un rassemblement populaire à Annaba, l'importance des législatives de mai prochain pour le renforcement de la démocratie en Algérie qualifiant cette échéance de " capitale " pour l'avenir du pays. Elle a ainsi demandé aux citoyens de se rendre nombreux aux urnes dans le but de "consacrer la rupture avec le système en place" et "jeter les bases de la construction de la deuxième République". D'après elle, une forte mobilisation populaire le jour du scrutin empêchera "d'éviter tout dérapage politique" et "préservera la souveraineté de l'Algérie en la protégeant de toute ingérence étrangère". Dans un discours de campagne prononcé à M'sila, le Secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem a affirmé que l'Algérie possédait les moyens de consolider elle-même son parcours démocratique. Mettant en garde contre ceux qui " veulent voir l'Algérie trébucher", M. Belkhadem a incité les Algériens à rester vigilant vis-à-vis des situations prévalant dans les régions voisines, dans les pays arabes et au niveau des frontières Sud du pays. Il a également fustigé le nombre important des candidats indépendants en lice pour les législatives 2012, et auxquels " il ne sera pas possible, selon lui, de demander des comptes au terme de leur mandat s'ils venaient à remporter des sièges au futur Parlement ". Le président du front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a quant à lui a lancé un appel à Tébessa aux électeurs, notamment les jeunes, pour qu'ils se rendent en force aux urnes, le 10 mai prochain, pour "élire les candidats les plus représentatifs'' et les ''plus aptes à prendre en charge les préoccupations des citoyens''. M. Belaïd a souligné, lors d'un meeting de campagne tenu devant un public nombreux, que le scrutin du 10 mai prochain représente " une opportunité pour les jeunes de se prendre en charge, de contribuer à la préservation des acquis et de défendre les intérêts suprêmes du pays''. A Jijel, le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a appelé les électeurs à accomplir leur devoir électoral pour les législatives du 10 mai prochain ''pour ne pas laisser le pays à l'abandon''. Il a expliqué dans ce sens que son parti avait décidé de prendre part aux élections législatives en raison de " la fragilité de la situation actuelle du pays ". Le président du Mouvement de l'entente nationale (MEN), Ali Boukhezna, a appelé à Terraï-Bainen (Mila) à "la réhabilitation des droits des patriotes et des gardes communaux" par égard à leurs sacrifices pour le rétablissement de la paix dans le pays. "Oublier ces gens et ne pas leur garantir des conditions de vie dignes ouvrirait une plaie et constituerait un déni de justice envers ces Moudjahidine à qui l'on doit beaucoup", a affirmé M. Boukhezna au cours d'un meeting de campagne tenu au complexe sportif de proximité de cette commune.