L'annonce des résultats préliminaires des législatives de 10 mai 2012 a été diversement appréciée par des partis politiques en lice, a constaté l'APS vendredi lors d'une tournée aux sièges de quelques partis politiques. Si pour le parti du Front de libération nationale (FLN), "grand vainqueur de ce scrutin", c'est la grande joie, les quatre partis classés derrière le FLN voient en ces scores "inattendus" une "grande déception". L'ambiance au siège du Mouvement de la société pour la paix (MSP) était morose, après l'annonce des résultats par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités Locales, Daho Ould Kablia. Le MSP, qui fait partie de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) avec les mouvements El-Islah et En-Nahda, durant cette course électorale, n'a pu finalement obtenir que 48 sièges, "ce qui est loin des attentes des trois partis", estime Sid-Ahmed Boulil, cadre au MSP et ancien ministre. "C'est une semi-défaite pour l'AAV", selon ce même responsable qui souligne que l'AAV attendait de "meilleurs" résultats. Djahid Younsi, ancien secrétaire général du mouvement En-Nahda a estimé également que ces résultats étaient "décevants". Même constat relevé à la permanence du Rassemblement national démocratique (RND), classé en 2e position avec 68 sièges. "La base est très surprise des résultats inattendus, mais l'essentiel est que l'Algérie reste debout et épargnée de ce qui se passe actuellement dans le monde arabe", a confié un des candidats à Alger, rencontré au siège local d'Alger. Pour le Parti des travailleurs (PT), avec 20 sièges, ce sont des résultats "irréels" et "ce n'est pas la vraie place du PT", a estimé Ramdane Taâzibt, un député sortant. Au siège du FLN, qui a raflé 220 sièges à la future Assemblée populaire nationale, on exulte que ce résultat soit loin d'être une surprise. "Très attendus" par les candidats et les militants du parti, le résultat obtenu n'est que le "fruit d'un long travail" fait ces dernières années, selon le chargé de communication, Kassa Aïssi qui a relevé que "l'ivresse de la victoire" ne devrait pas faire oublier aux futurs représentants du peuple la "lourde tâche" qui les attend.