Douze laboratoires étrangers et des importateurs seront poursuivis pour surfacturation de médicaments en Algérie, ont annoncé les douanes algériennes cités par la presse mercredi. "En plus de Sanofi Aventis, il y a d'autres laboratoires et importateurs qui ont été épinglés dans des affaires de surfacturation de médicaments", a déclaré Regue Benamar, directeur du contrôle à posteriori des Douanes, qui n'a cité aucune des entreprises incriminées pour ne pas entraver le secret de l'instruction. "Nécessairement, il y aura d'autres poursuites judiciaires qui seront engagées à l'encontre de ces importateurs de médicaments", a-t-il ajouté en précisant qu'ils allaient "passer au peigne fin tous ces dossiers" relatifs aux 12 laboratoires internationaux. Début mai, le directeur général des laboratoires français Sanofi-Aventis, Thierry Lefèbvre, poursuivis en Algérie pour surfacturations des matières premières des médicaments, avait écopé d'un an de prison avec sursis. Les laboratoires Sanofi Aventis avaient quant à eux été condamnés à 2 milliards de dinars (20 millions d'euros environ) d'amende. Le groupe Sanofi avait exprimé sa "surprise" et son "incompréhension", précisant qu'il ferait appel de ce jugement. Les services des douanes, cités par la presse, ont souligné qu'il ne fallait pas confondre la filiale algérienne avec le groupe, puisque le litige concerne uniquement Sanofi Aventis Algérie, société de droit algérien. Ce dernier, présent depuis 20 ans en Algérie, emploie plus de 650 personnes et a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 210 millions d'euros. Pour lutter contre la surfacturation, la direction générale des Douanes et les ministères de la Santé et du Commerce se sont mis d'accord pour travailler ensemble sur ces dossiers. Le ministère de la Santé va établir des fourchettes de prix de médicaments à l'importation auxquelles les Douanes se référeront lors des opérations de contrôle, selon la même source. Les Douanes peuvent cependant contrôler la valeur de chaque importation de médicaments sur la base du prix réel du médicament, quand il est connu par les services de contrôle.