Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem a affirmé, jeudi à Alger, que ceux qui ont fondé de grands espoirs lors des législatives sur ce qui s'est passé dans certains pays arabes ont commis "une grave erreur politique", précisant que les Algériens "rejettent tout ce qui n'est pas algérien". Intervenant lors d'une rencontre de coordination avec les nouveaux députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Belkhadem a souligné que ceux qui "ont fondé de grands espoirs sur ce qui s'est passé dans certains (...) pays arabes, en prédisant un printemps qui ne tient du printemps que le nom ont commis une grave erreur politique", car les Algériens "refusent de s'assimiler aux autres". En réponse aux critiques adressées à sa formation politique par certaines forces politiques depuis la proclamation des résultats des législatives du 10 mai où le FLN a remporté 221 sièges, M. Belkhadem a indiqué que "ceux qui s'adonnaient durant les derniers mois aux pronostics tentent désormais de justifier leur défaite". La fraude dont parlent certains "n'est qu'une illusion qui traduit le choc qui a paralysé leur capacité de réflexion", a précisé M. Belkhadem faisant allusion à ses adversaires politiques. Dans ce contexte, M. Belkhadem a appelé les politiques à faire preuve de courage politique et "à assumer l'échec des thèses de certaines personnes et partis". Pour le SG du FLN, assumer cette défaite est "une condition sine qua non pour atteindre la rectitude politique". "Les dirigeants de ces partis et leurs soutiens médiatiques et financiers auraient dû réfléchir longuement avant de prédire une large victoire qui leur ouvrirait les portes du pouvoir pour la formation d'un gouvernement", a estimé le premier responsable du parti. Les dirigeants des partis politiques qui se respectent et appliquent la démocratie "reconnaissent leur défaite après tout échec de leurs programmes ou slogans dans n'importe quelle échéance politique, assument pleinement leur responsabilité et recourent à la démission sans manquer de féliciter le parti vainqueur", a-t-il précisé. S'adressant aux partis qui avaient accusé son parti de fraude, M. Belkhadem a souligné que c'est le peuple qui a choisi le FLN et démontré "grâce à Dieu et aux efforts de tous" la force de sa base populaire "en tant que parti fédérateur lors des rendez-vous importants de la nation algérienne". Dans ce contexte, M. Belkhadem a relevé les tentatives de marginalisation dont son parti a fait l'objet depuis les évènements d'octobre 1988. Il a ajouté que son parti adopte un programme qui prend en compte les enjeux majeurs de la nation et les préoccupations populaires de fond, "laissant la diffamation aux personnes et partis qui ont opté dans leurs programmes pour les injures en vue de dissimuler leur incapacité à élaborer des programmes qui répondent aux aspirations du peuple". Au terme de cette rencontre a été donnée lecture d'un communiqué dans lequel les nouveaux députés ont exprimé "leur engagement" à poursuivre les réformes politiques, à être à la hauteur de la confiance du peuple et à être "fidèles" aux engagements du FLN lors de la campagne électorale. Ils se sont, par ailleurs, engagées à respecter "les décisions et orientations du secrétaire général du parti".