Cent soixante-cinq recours contre les résultats des élections législatives du 10 mai en Algérie ont été déposés, au terme du délai légal, auprès du Conseil constitutionnel par des candidats et partis ayant participé au scrutin, a indiqué vendredi l'agence de presse APS. La loi électorale donne le droit à tout candidat aux élections législatives ou parti politique ayant présenté des listes de candidats à ces élections de contester la régularité des opérations de vote en introduisant un recours. Le délai légal des recours a expiré jeudi à 19H00 GMT. Les législatives du 10 mai 2012 ont vu le parti présidentiel du Front de libération nationale (FLN) arriver en tête avec 221 sièges, suivi du Rassemblement national démocratique (RND) avec 70 sièges et de l'Alliance de l'Algérie verte (islamiste) avec 47 sièges, selon les résultats annoncés mardi par le Conseil constitutionnel. Les 462 sièges de l'Assemblé nationale qui n'en comptait que 389 auparavant, seront répartis entre 27 partis politiques et députés indépendants. Plusieurs partis politiques, notamment islamistes ont contesté les résultats du scrutin du 10 mai. Le radical Abdallah Djaballah, président-fondateur d'une des sept formations islamistes, Front pour la Justice et de la Démocratie (PJD), a accusé carrément le pouvoir d'avoir "truqué" les élections en faveur des partis "de l'administration", faisant allusion au FLN et au RND.