Les Algérois ont été agréablement émerveillés par les spectacles organisées au niveau des grandes artères de la capitale, illuminée de mille feux, à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance nationale, dont le coup d'envoi des festivités a été donné à minuit. A l'esplanade de Ryadh El-Feth, des milliers de personnes, dont certaines venues des quatre coins d'Algérie, se sont agglutinées autour du sanctuaire des martyrs pour assister à un méga concert avec des artistes de renoms tels que Hassiba Amrouche, qui a su faire vibrer l'assistance. A ce spectacle se mêlait des youyous qui fusaient de la foule et des habitations environnantes où l'emblème national était ostentatoirement accroché. Les Algérois, pour la plus part, ont préféré se déplacer en métro, tramway, bus ou téléphérique (gratuits pour la circonstance) afin d'assister aux différents spectacles organisés ça et la. D'autres personnes se sont ruées, dès la nuit tombée, seule, en famille ou en groupe, vers les hauteurs de la capitale pour admirer les feux d'artifice, l'évènement phare, tant attendu aussi bien par les petits que par les grands. Toutefois, le lancement des feux d'artifices n'a pas eu lieu et les nombreuses personnes, qui ont pris les meilleures places notamment au niveau d'El Madania et de Riadh El Feth pour contempler le spectacle, sont reparties déçues. Approché par l'APS, Mohamed, 60 ans, accompagné de sa femme et de ses deux enfants, a exprimé sa déception suite à l'annulation des feux d'artifices pour cette nuit. "Mes enfants étaient impatients d'assister au tir des feux d'artifices à minuit du 5 juillet, date qui symbolise l'année où les Algériens ont chassé les Français, après 132 ans de colonisation", explique-t-il. Toutefois, il a exprimé sa fierté de voir l'Algérie atteindre "un niveau appréciable de développement et pouvoir organiser ce genre de festivités, alors qu'en 1962, le pays avait démarré avec rien". D'autres ont choisi de suivre la célébration du cinquantenaire au niveau de quatre places publiques (Grande Poste, Bab Ezzouar, Place des Martyrs et Bourouba), dotées d'une quarantaine d'écrans géants projetant des films sur la glorieuse révolution algérienne et les réalisations de l'Algérie indépendante. Au niveau de la Grande Poste, un concert non-stop était suivi par des centaines de personnes qui dansaient au rythme de la musique. Des spectacles se déroulaient, au même moment, au niveau des grandes artères d'Alger. De haut-parleurs diffusaient, de leur côté, des chants patriotiques au niveau des grandes places publiques créant ainsi une ambiance empreinte de nationalisme. Des rues, boulevards et places publiques de la capitale, ornés de l'emblème national (environ 50.000), étaient, pour leur part, illuminés de mille feux. Ceux les plus prisés sont sans conteste la Grande Poste et le sanctuaire des martyrs à El Madania. Les grands magasins étaient, eux aussi, de la partie puisqu'ils étaient ouverts toute la nuit, illuminés et ornés de guirlandes de différentes couleurs pour fêter à leur manière ce cinquantenaire. Alger semble, ainsi, vue de ses hauteurs, notamment d'El Madania, Hydra, El Biar et Bouzaréah, parsemée de pierres précieuses