Le président du Front pour la justice et le développement (FJD), Abdallah Djaballah, a affirmé samedi à Alger que l'indépendance de l'Algérie n'était pas un fait fortuit ou un don mais le fruit de lourds sacrifices du peuple algérien. "La France n'a pas fait don d'indépendance au peuple algérien mais était contrainte d'abdiquer après que l'armée française eut essuyé de lourdes pertes", a indiqué M. Djaballah à l'ouverture de la première session ordinaire du Majless Echoura national coïncidant avec la célébration de la fête de l'indépendance. Il a précisé citant des extraits du livre sur le martyr Mustapha Benboulaid réalisé par l'association du 1er Novembre que "les moudjahidine après deux ans du déclenchement de la révolution dans la wilaya I, ont tué 5541 soldats de l'armée française, blessé 7114 et fait prisonniers 74 autres parmi les officiers et soldats outre la destruction de plus 1100 engins de guerre". Il a souligné d'autre part, les grands sacrifices consentis par les Algériens et les hauts faits de la révolution algérienne qui ont mené à une indépendance inéluctable. Le président du FJD a toutefois, déploré la non réalisation des objectifs du 1er novembre après cinquante années d'indépendance", se référant à la réalité sociale, économique, constitutionnelle et juridique". Il a rappelé à ce propos que l'objectif du recouvrement de l'indépendance était l'édification d'un Etat algérien démocratique souverain avec l'islam comme référence. "Cela, selon lui, n'a pu se réaliser ni d'ailleurs la dimension sociale, républicaine et démocratique", ajoutant qu'il n'y a de "démocratie sans pluralisme réel et sans alternance pacifique au pouvoir". Il a estimé enfin, que le paysage politique connait aujourd'hui une crise", estimant que ce qu'il a appelé les "bricolages au plan social sont voués à l'échec en cas de chute des prix du pétrole".