Les pays du Maghreb doivent mettre en place une approche maghrébine commune afin de faire face à toutes les menaces qui pèsent sur eux, a déclaré lundi à Alger le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci. M. Medelci intervenait à l'ouverture des travaux du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA), consacré aux questions de sécurité, qui se poursuit à huis clos. "Cette réunion importante, la première du genre sur la problématique de la sécurité dans la région, traduit la volonté et la détermination d'examiner et de relever les défis sécuritaires qui se posent à notre espace maghrébin", a souligné M. Medelci. Selon le chef de la diplomatie algérienne, la conjoncture exige, "davantage d'efforts en faveur du renforcement de la coopération bilatérale et régionale pour faire face aux défis actuels". Parmi ces défis, la lutte contre le terrorisme. "L'activité terroriste dans la région du Maghreb constitue une grande menace pour la paix et la stabilité régionales", a souligné le ministre algérien qui rappelle l'existence de liens entre les groupes terroristes et les réseaux criminels. Les ministres maghrébins devront également tenir compte de la situation sécuritaire dans la sous-région du Sahel, notamment celle qui prévaut au Mali et qui a des "répercussions directes" sur les pays voisins. L'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie et la Libye font partie de l'UMA, une organisation créée en 1989 mais restée en panne, en raison notamment du conflit du Sahara Occidental qui oppose Alger et Rabat. Mais les deux pays ont récemment décidé aux côtés de la Tunisie de relancer l'UMA.