Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a affirmé lundi qu'aucun habitant du territoire palestinien n'était impliqué dans l'attaque meurtrière du 5 août dans le Sinaï à la frontière égypto-israélienne qui a coûté la vie à 16 gardes-frontière égyptiens. En août, l'Egypte avait demandé au Hamas des informations sur des membres d'un groupe salafiste à Gaza soupçonnés d'avoir prêté la main à cette opération, selon un responsable de la sécurité égyptien. "Les investigations menées par le gouvernement et les contacts continus avec les dirigeants égyptiens montrent qu'il n'existe aucune relation entre la bande de Gaza et l'attaque sanglante" dans le nord du Sinaï, a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur du Hamas, Ihab al-Ghoussein, dans un communiqué publié par le journal Palestine, publié à Gaza. "Il existe une coordination continue et des contacts à tous les niveaux entre le gouvernement palestinien à Gaza et la direction égyptienne", a-t-il assuré, démentant les informations de la presse égyptienne selon lesquelles des Palestiniens de Gaza seraient impliqués dans l'attaque, créant des tensions entre le Hamas et le nouveau pouvoir au Caire, dirigé par les Frères musulmans. A la suite de l'attaque, des groupes salafistes de Gaza ont dénoncé une série d'interpellations dans leur mouvance par les services de sécurité du Hamas. L'armée égyptienne a lancé le 7 août "l'opération Sinaï", son plus vaste déploiement dans la péninsule depuis sa restitution par Israël en 1982, tuant des dizaines de "terroristes" ou "éléments criminels", dont elle n'a pas révélé la nationalité.