La Turquie a une nouvelle fois riposté lundi à la chute d'un obus syrien, en tirant sur des positions de l'armée fidèle au président syrien Bachar al-Assad, tandis que l'ONU a dit redouter une escalade entre les deux pays. Par ailleurs, Damas a vivement dénoncé Ankara pour avoir proposé une période de transition dirigée par l'actuel vice-président syrien Farouk al-Chareh, qui remplacerait M. Assad. Sur le terrain, les troupes syriennes ont à nouveau bombardé Alep (nord), deuxième ville de Syrie et enjeu d'une bataille cruciale depuis la mi-juillet, ainsi que la ville de Karak al-Charqi, dans la province de Deraa (sud), assiégée depuis trois jours par les forces du régime, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a mis en garde contre l'escalade "extrêmement dangereuse" du conflit à la frontière entre la Syrie et la Turquie. "L'escalade du conflit à la frontière Syrie-Turquie et l'impact de la crise sur le Liban sont extrêmement dangereux", a-t-il averti à Strasbourg. M. Ban a aussi appelé les donateurs à "plus de générosité" pour l'aide à la Syrie, plongée dans une guerre civile sans issue depuis plus de 18 mois.