La Turquie soutient la proposition du médiateur international Lakhdar Brahimi d'instaurer un cessez-le-feu en Syrie à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha la semaine prochaine, a assuré mercredi son ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu. "Sur le principe, nous considérons que l'instauration d'un cessez-le-feu (...) pendant la période de l'Aïd al-Adha serait utile", a déclaré M. Davutoglu lors d'un entretien accordé à la chaîne de télévision privée Haber. La proposition de M. Brahimi est également soutenue par l'Iran, a ajouté M. Davutoglu, qui a précisé qu'elle avait été abordée lors d'un entretien bilatéral entre le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et le président iranien Mahmoud Ahmadinedjad en marge d'un sommet régional à Bakou (Azerbaïdjan) mardi. "L'Iran a manifesté son soutien à cette proposition de trêve", a déclaré le chef de la diplomatie turque.. Brahimi a suggéré l'instauration d'une trêve dans les combats qui opposent les troupes fidèles au président syrien Bachar al-Assad aux rebelles à l'occasion de l'Aïd al-Adha, l'une des fêtes musulmanes les plus sacrées qui sera célébrée du 26 au 28 octobre. "Si le gouvernement syrien accède (à cette demande) --et d'après ce que j'ai entendu, il y a espoir-- et si l'opposition accepte cette proposition comme elle nous l'a dit, cela sera un (...) pas microscopique vers un cessez-le-feu plus global, le retrait de l'artillerie lourde, l'arrêt des flux d'armes de l'étranger puis vers une solution politique en Syrie", a plaidé M. Brahimi. Damas s'est dit prêt mardi à étudier la proposition de M. Brahimi qui devrait se rendre prochainement en Syrie. La Turquie a pris fait et cause pour les rebelles qui luttent contre le régime de Bachar al-Assad et accueille sur son territorie plus de 100.000 réfugiés syriens.