Dans une lettre envoyée à sa mère, un élément de l'organisation terroriste 'El Qaïda au Maghreb Islamique', raconte les conditions lamentables dans lesquelles il vit en compagnie des groupes terroristes dans leur fief qui, selon lui vivent leur dernier jour à cause du manque de ravitaillement. Les malades et les blessés y sont isolés et maltraités. La lettre, dont Ennahar a reçu une copie, décrit les conditions dans lesquelles vivent les éléments de l'organisation. L'auteur de la lettre raconte qu'il a été gravement blessé dans une embuscade tendue par es éléments de l'ANP qui l'a handicapée depuis neuf années. L'auteur de la lettre, Abou Abdallah, se plaint du mauvais traitement dont il fait l'objet depuis sa blessure par les éléments du groupe qui l'ont complètement isolé. « J'ai tellement souffert du groupe qui m'a marginalisé et isolé dans un coin pendant de longues années » raconte-il. Même ses compagnons d'autrefois, ils l'ont abandonnés à son sort, ce qui l'a démoralisé. Il raconte « Mes amis me maltraitent, je ne supporte plus rien même l'existence. Je mange et je bois et c'est tout ». Dans sa lettre, le terroriste parle de sa santé, précisant que son état est déplorable « Mon état de santé ne plaît pas (Mataâjabch), le mal se développe et nous manquons de médicaments ». Par ailleurs, celui-ci fait appel à sa famille, sa mère et son frère aîné afin qu'ils interviennent auprès des autorités sécuritaires dans le but de l'aider à bénéficier des dispositions de la réconciliation nationale. « Je vous fais savoir que les échos de la réconciliation nationale me sont parvenus. Je sais que mon frère aîné voudrait que je descende et c'est la chose à laquelle je pense en ce moment ». Il raconte qu'il a tenté de quitter l'activité armée et retourner chez lui. « L'état actuel des choses nécessite votre assistance afin que je puisse trouver une solution à ma situation. J'ai décidé de me rendre mais j'ai peur de l'organisation ». Abou Abdallah fait part de sa peur d'être découvert. « J'ai peur des représailles des éléments de l'organisation ». Ce dernier a tellement espéré être libéré par l'organisation à cause de son handicap. « J'ai tellement espéré qu'on me dise que je n'étais d'aucune utilité, mais personne n'a osé le faire ». Abou Abdallah termine sa lettre en implorant tous ceux qui peuvent de l'aider de libérer de cette situation catastrophique dans laquelle il vis depuis 09 années.