Le tribunal criminel près la cour d'Alger a prononcé, mardi dernier, des peines de sept ans de prison ferme à l'encontre de quatre accusés pour appartenance à un groupe terroriste et participation à l'attentat-suicide perpétré contre la caserne de la Garde républicaine du Lido et le café «El-Djenina» à Mohammadia. Un attentat qui avait fait plusieurs morts et blessés. Dans cette affaire, l'on notera neufs mis en cause en fuite. Les quatre qui ont été présentés devant la cour criminelle, sont Belhaddad Amine, Chaita Ahmed, Khellaf Abdelkader et Laaribi Mustapha. Il a été également retenu contre ces prévenus leur appartenance à «la Katiba d'El-Feth» activant dans la région de Boumerdes sous le commandement du terroriste Ben Titraoui Omar, alias Abou Khaythama, impliqué dans l'attentat-suicide perpétré à Mohammadia. Le tribunal criminel a indiqué que les accusés avaient participé à la création de l'organisation dénommée «Al-Qaïda au Maghreb islamique» qui a revendiqué sur des enregistrements vidéo ces explosions perpétrées le 4 juin 2008 par le kamikaze Benhala Hamza à l'aide d'une ceinture bourrée d'explosifs. Selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, les faits remontent à 2008 lorsque l'accusé Belhaddad Amine, alias Djamel, assurait le transport des auteurs des opérations suicide dans des régions ciblées, notamment le transport de l'émir de la katiba d'El-Feth, Ben Titraoui Omar (abattu par les services de sécurité) et du kamikaze Benhala Hamza à proximité de la caserne de la Garde républicaine à Mohammadia 25 jours avant les explosions, dans une opération de reconnaissance. Le tribunal criminel a indiqué que tous les accusés approvisionnaient la katiba d'El-Feth en ravitaillement, en vêtements et en téléphones portables et lui transmettaient les informations nécessaires sur des lieux et des entreprises isolées pour y perpétrer des attentats, ainsi que sur certains éléments des services de sécurité pour les assassiner. Le tribunal a également démontré que les accusés étaient des membres actifs dans le groupe qui recrutaient de nouveaux éléments. Au cours de l'audience, les accusés ont nié tous les faits retenus à leur encontre, et qu'ils avaient pourtant reconnus devant les services de sécurité et le magistrat instructeur lors de leur première comparution. Le ministère public a requis une peine de 15 ans de prison ferme à l'encontre de tous les accusés alors que les avocats de la défense ont plaidé l'innocence, arguant l'absence de «preuves matérielles» incriminant les accusés. Ces derniers ont été condamnés à 7 ans de prison ferme.