Les Soudanais ayant fui le chef-lieu de la province soudanaise du Kordofan-Sud, Kadougli, ont commencé à rentrer chez eux, profitant d'une accalmie après des bombardements meurtriers menés par des rebelles, ont indiqué des habitants de la ville. "Certaines familles ont quitté la ville durant les bombardements", a indiqué un habitant, Omar Ahmed, avant de préciser: "mais maintenant, ils ont commencé à revenir depuis l'arrêt des bombardements." "On peut voir que la (vie de la) ville est en train de revenir à la normale (...), certains commerçants ont rouvert leur magasin" a-t-il ajouté, affirmant qu'il y avait "plus de gens dans les rues." La situation s'est normalisée après l'arrivée à Kadougli la semaine dernière de renforts pour les troupes gouvernementales, selon certains résidents. "C'était un convoi important", a indiqué un autre habitant sous couvert de l'anonymat, précisant qu'il avait vu des tanks. Depuis octobre, la ville de Kadougli est régulièrement la cible d'obus de mortiers tirés par les rebelles de la branche nord du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM-N). L'Unicef (Fonds des Nations Unies pour l'enfance) a indiqué jeudi que les bombardements de la ville depuis le 8 octobre avaient fait 18 morts et 32 blessés. Les rebelles du SPLM-N avaient affirmé viser des installations militaires en riposte à des raids aériens menés par le gouvernement soudanais contre des habitations civiles. Selon l'ONU, plus de 900.000 personnes ont été déplacées ou sévèrement affectées par les affrontements dans les deux Etats soudanais frontaliers du Soudan du Sud, Kordofan-Sud et Nil-Bleu, où les rebelles du SPLM-N sont également en conflit avec les autorités.