Les rebelles ont mené, avant-hier, une attaque contre la capitale de la province soudanaise du Kordofan-Sud, frontalière du Soudan du Sud, faisant cinq morts et 23 blessés, a indiqué la radio officielle soudanaise. Ces violences surviennent alors que le Soudan et le Soudan du Sud ont conclu le 27 septembre une série d'accords de sécurité et de coopération, salués comme la fin du conflit entre les deux pays. Le président soudanais Omar el-Béchir a d'ailleurs ordonné dimanche la réouverture des points de passage avec le Soudan du Sud. Les rebelles du SPLM-Nord, la branche nord du Mouvement populaire de libération du Soudan (ex-rebelles sudistes), ont revendiqué l'attaque contre la ville de Kadougli, sans donner de bilan. Le porte-parole de l'armée soudanaise, Sawarmi Khaled Saad, n'a pas pu confirmer ce bilan. Un peu plus tôt, il avait fait état d'un mort et de 3 blessés. Les rebelles du SPLM-N ont repris les armes contre Khartoum en juin 2011 après avoir combattu aux côtés des Soudanais du Sud durant plus de deux décennies de guerre civile qui ont abouti à un accord de paix en 2005 et à l'indépendance du Soudan du Sud en 2011. Selon un responsable de l'ONU et des habitants, la ville même de Kadougli, contrôlée par Khartoum, a été touchée par les bombardements. La capitale du Kordofan-Sud avait jusqu'ici rarement été l'objet d'attaques. Les Etats du Kordofan-Sud et du Nil-Bleu, frontaliers du Soudan du Sud, sont le théâtre de combats entre armée et rebelles depuis la partition du Soudan à l'été 2011.