Le Mali souhaite que la Mauritanie s'engage "encore plus fort" pour la résolution de la crise malienne, a affirmé dimanche son Premier ministre Diango Cissoko à l'issue d'une audience à Nouakchott avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. "Je l'ai sollicité (pour) un engagement encore plus fort de la Mauritanie pour la résolution de l'ensemble des problèmes du nord du Mali", occupé par des groupes islamistes armés dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a déclaré à des journalistes M. Cissoko, arrivé samedi en Mauritanie. Selon lui, c'est un dossier que le président Aziz "maîtrise très bien". "Il en a une vision lumineuse, nous voudrions en profiter, exploiter cette vision pour nous permettre de sortir rapidement de nos difficultés que le président mauritanien considère comme ses propres difficultés", a affirmé M. Cissoko. Ancien général putschiste élu en 2009, le président mauritanien mène une politique très active contre Aqmi, et a ordonné des raids contre des bases d'Aqmi au Mali en 2010 et 2011. Des préparatifs sont en cours pour une intervention militaire pour déloger les groupes armés du Nord malien. Le 20 décembre, l'ONU a approuvé le déploiement d'une force internationale au Mali, sans préciser de calendrier mais en indiquant qu'il se fera par étapes tout en exhortant au dialogue avec ceux qui rejetteraient le terrorisme et la partition du Mali. Diango Cissoko a indiqué avoir remis dimanche à M. Aziz un message de "fraternité et de remerciement" de la part du président intérimaire malien Dioncounda Traoré, en rappelant que la Mauritanie "abrite plus de 100.000 Maliens réfugiés depuis l'éclatement de la crise au nord du Mali", mi-janvier 2012.