La police égyptienne a fait usage mardi de gaz lacrymogènes dans la principale gare ferroviaire d'Alexandrie, dans le nord du pays, pour disperser des protestataires dénonçant la mort de 19 personnes dans un accident de train, selon un responsable de la police. Des heurts ont opposé des passagers à des centaines de protestataires qui tentaient d'empêcher les trains de partir. La police a alors tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser, selon cette source. Dix-neuf personnes ont été tuées et au moins 107 autres blessées mardi au sud-ouest du Caire dans le déraillement d'un train transportant des conscrits, a indiqué le ministère égyptien de la Santé. Selon les médias, il s'agit du cinquième accident de train meurtrier depuis la prestation de serment du président islamiste Mohamed Morsi en juin. L'accident, tout comme celui de novembre dans lequel une cinquantaine d'écoliers avaient été tués, "souligne l'urgence pour le président Morsi et son gouvernement de réorganiser leurs priorités", a affirmé le Front du Salut national, la principale coalition de l'opposition, dans un communiqué. A l'arrivée du Premier ministre Hicham Qandil sur les lieux du drame, deux habitants ont crié: "Vous avez du sang sur les mains M. Hicham", et ses gardes l'ont aussitôt entraîné à l'écart.. Morsi s'est de son côté rendu en hélicoptère dans un hôpital militaire pour rendre visite aux blessés, ont indiqué les médias officiels. Il s'agit de l'hôpital où le président déchu Hosni Moubarak est actuellement soigné. En novembre, près de cinquante enfants avaient péri dans une collision entre leur car et un train à Manfalout (centre), un drame qui avait entraîné des manifestations de colère et la démission du ministre des Transports. L'employé qui aurait dû abaisser la barrière d'un passage à niveau dormait au moment où le car scolaire arrivait.