Les soldats français et tchadiens affrontent désormais dans le nord-est du Mali des jihadistes déterminés qui refusent de céder du terrain dans cette zone montagneuse où se sont réfugiés les éléments les plus radicaux, selon le gouvernement et l'état-major des armées français. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a prévenu mercredi devant les députés que les opérations "se poursuivront pendant plusieurs semaines, le temps nécessaire pour mettre ces groupes hors d'état de nuire". Elles se déroulent principalement "dans le Timétrine et la zone montagneuse de l'Adrar des Ifoghas, où se sont repliés des combattants d'AQMI et d'Ansar Eddine, et dans la région de Gao" (nord), où subsistent notamment des éléments du Mujao, a-t-il indiqué lors du débat sur l'avenir et le développement du Mali. Sur le terrain, 1.200 soldats français épaulés par 800 tchadiens poursuivent la traque des jihadistes et de leurs chefs dans la région de Tessalit, l'ultime localité reprise le 8 février aux islamistes, dans l'extrême nord-est du Mali. Les soldats maliens à leur côté leur servent essentiellement de guides. La principale zone d'opération se situe, selon l'état-major français, au sud-est de Tessalit, dans le massif des Ifoghas. Une zone encore vaste, d'environ 25 km sur 25 km, que les combattants islamistes tentent de tenir à tout prix. Un relief de gorges et de vallées encaissées, où l'ennemi peut se dissimuler. "Nous sommes confrontés à des terroristes extrêmement déterminés qui s'appuient sur une zone qu'ils connaissent très bien, où ils ont établi des positions défensives", comme des postes de combat ou des positions enterrées, a indiqué jeudi le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burkhard, lors du point de presse du ministère français de la Défense.