« Chef, je vous jure que je ne répèterai plus...ana bent familia (Je suis une fille de bonne famille) » Des filles en Hidjab, des femmes mariées et des 'célébrités' entre les mains de la gendarmerie de Rouiba pour le délit d'atteinte à la pudeur. Des jeunes avec des voitures de luxe, des chômeurs, des célébrités, des femmes divorcées, d'autres mariées, des étudiantes. Ce son là les catégories de gens qui fréquentent les plages d'Alger juste avant le début de l'été. La majorité d'entre eux sont originaire d'Alger et ses environs comme Boudouaou, Khemis El Khechna, mais aussi Boumerdès et d'autres wilayas qui ont transformé leurs voitures des chambres à coucher pour s'adonner au sexe publiquement. Ce sont là des cas sur lesquels constatés par Ennahar sur quelques plages de la capitale, et ce qui a attiré notre attention le plus, c'est que la majorité des femmes arrêtées portaient le Hidjab. Ennahar a accompagnée une brigade de la gendarmerie nationale à Rouiba lors d'une descente sur les lieux où se pratique ce genre de choses sur quelques plages de Reghaïa. Le départ a été aux environs de quatorze heures, par un jour printanier, en direction de la plage de ‘Kadous' à Reghaïa. Nous sommes rentré par l'entrée principale de la plage où se trouvaient des dizaines de véhicules garés ici et là sous les arbres et arbustes. Dès que les propriétaires voient le véhicule de la gendarmerie arrivé, ils commencent à se préparer à partir. Mais les gendarmes ferment les issues et les empêchent de quitter les lieux. Handicapé et amateur d'aphrodisiaques, il transforme son véhicule en chambre à coucher. La chasse aux amoureux commence. Menée par le chef de brigade de Reghaïa et le chef d'une unité de Rouiba, qui nous ont expliqué que le beau temps en cette journée à attiré ces gens à la plage du ‘Kadous'. Soudain, et pendant que nous parlions au chef de brigade, il stoppa le véhicule et nous demanda de descendre près d'un véhicule de transport de marchandises douteux. La roue du véhicule était démontée et toutes les vitres cachés par les vêtements de ses occupants. Une bouteille de ‘Burn' jetée par terre, ce qui augmenta les doutes des gendarmes. « Chef, je vous jure que je ne répéterai plus ! » Le chef de brigade regarde par la vitre l'intérieur du véhicule suspect. Il frappe à la vitre et ouvre la porte. Il demande aux occupants de descendre. Un jeune handicapé, originaire de Khemis El Khechna, en sort tout troublé. Il est ensuite suivi d'une fille dans le même état. Ils restent silencieux, ne pouvant rien dire. Le visage de la fille change de couleur. Elle dit « Par Dieu, je ne répéterai plus ». Le gendarme lui demande sa pièce d'identité, elle répond qu'elle n'en a pas. Ce dernier fouille dans son sac et trouve sa carte d'identité. La fille est âgée de 20 ans, elle est en classe de terminale et suis des cours par correspondance. Un joueur du NAHD en compagnie d'une élève qui adore se balader Les gendarmes continuent leur mission de prospection des lieux. Une première voiture vide, la seconde, une Peugeot 307 était garée sur l'ombre d'un arbre. A l'intérieur, un grand joueur du NAHD et avec lui une jeune fille voilée. Celle-ci commence à paniquer. Elle dit avoir 20 ans et est lycéenne mais elle ne porte aucune pièce d'identité. Sur sa présence en ces lieux, elle dit qu'elle aime se balader et que le joueur et son ami. Lui, brandit des photos qu'il montre aux gendarme tout en expliquant qu'il est un grand joueur et qu'il joue dans un grand club de la capitale, croyant que ça allait lui épargner un interrogatoire ou qu'il ne sera pas convoqué au siège de la gendarmerie. Nous nous sommes déplacé vers un autre lieu à pied sur le sable chaud de la plage. Une atmosphère de panique règne sur toute la plage. Tous voulaient partir mais les lieux étaient encerclés et les issues fermées par les gendarmes. Hem idhahak ou Hem ibekki (Un malheur qui fait rire et un autre qui fait pleurer) Ensuite nous sommes allé sur la plage Terfana connue sous le nom ‘La Canadienne', située entre le Kadous et la plage Dika. Il était quinze heures et les habitués de cette plage commençaient à quitter les lieux à cause du mauvais temps qui s'annonçait. Arrivés au siège de la gendarmerie, ces derniers commençaient alors la séance d'identification des personnes à qui ils avaient pris les papiers d'identité. Le sens du dicton, bien de chez nous, qui dit ‘Hem idhahak ou Hem ibekki, s'applique sur ces jeunes qui, chacun présentait des justifications et tentait d'expliquer et surtout de convaincre le gendarme pour qu'il le laisse partir. Le premier couple rentre et le jeune homme dit « laissez moi partir, je travaille dans telle société, je commence le boulot à 16 heures ». Une jeune fille « Donnez moi mes papier, j'ai la tête qui tourne, je vais m'évanouir ». Un homme, la quarantaine rentre accompagné d'une femme divorcée. Le gendarme dit à la femme qu'elle avait déjà été convoquée plusieurs fois pour la même raison. Celle-ci lui répond « oui, j'ai été plusieurs fois convoquée. La dernière fois c'était avec mon fiancé Mehdi, malheureusement, le Maktoub n'y était pas… », Il s'avère alors que la femme était une prostituée qui pratique le plus vieux métier du monde au niveau de la plage. Des braïdjiates dans la capitale pour sortir avec leur bien aimés Deux jeunes filles rentrent. Elles sont originaires de la wilaya de Bordj Bouaréridj. Une pharmacienne et sa sœur étudiante à l'université. La panique se voyait sur leurs visages. L'aînée dit « nous sommes venues chez la famille dans la capitale et nous sommes sorties nous balader sur la plage du Kadous ». Un autre jeune homme de 30 ans est convoqué au bureau. Il dit « je suis de la Place du Premier Mai, j'étais avec une fille que je ne connais même pas. En fait, je n'ai pas eu le temps de faire sa connaissance. Je ne sais pas d'où elle est ni où elle habite, je me suis sauvé dès que je vous ai vu ». Deux jeunes hommes entrent à leur tour, l'un est pharmacien et était avec une étudiante de pharmacie. Il dit « je me suis trompé, je ne recommencerai plus »