Les travailleurs du tramway d'Alger ont affirmé lundi qu'ils poursuivront le mouvement de protestation entamé dimanche jusqu'à la satisfaction de leurs revendications, notamment "le départ du staff dirigeant représentant la société d'exploitation des tramways (SETRAM).A cet effet, Zebara Mohamed Salah, un coordinateur du mouvement de protestation- a déclaré à l'APS que les travailleurs du tramway d'Alger avaient entamé dimanche un mouvement de protestation pour dénoncer "les pratiques inadmissibles" du staff dirigeant représentant la société SETRAM, affirmant la poursuite de ce mouvement jusqu'au départ du staff dirigeant actuel.M. Zebara a dénoncé, au nom des protestataires, les conditions de travail "déplorables", notamment pour les conducteurs, au nombre de 90, qui "souffrent en permanence du problème d'insécurité lors de l'exercice de leur mission".En parallèle, les protestataires demandent la révision des salaires qui restent "très faibles" et la réduction des heures de travail qui "dépassent à l'heure actuelle les heures réglementaires", a indiqué le représentant des travailleurs, affirmant que certains ont même été contraints de "travailler près de 10 heures/jour".Il a, d'autre part, indiqué que la décision des dirigeants de SETRAM de licencier un travailleur de guichet "sans motif valable" la semaine dernière, est à l'origine de ce mouvement de protestation, notamment en l'absence d'un syndicat.Les protestataires ont également dénoncé ce qu'ils ont qualifié de "dégradation notable" des conditions et des relations de travail, après l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation en octobre dernier, en vertu de laquelle SETRAM a été chargé de la gestion et de l'exploitation commerciale du tramway d'Alger.Concernant d'éventuels contacts avec les responsables, M. Zebara a indiqué que "le président directeur général qui a rencontré les représentants des protestataires a souligné que la question de changement des dirigeants relève du seul ressort du ministre, mais il nous a promis d'œuvrer à l'amélioration des conditions de travail", a-t-il ajouté.Au terminus de Bordj El Kiffan, l'APS a essayé de rencontrer le directeur général de SETRAM qui était sur place, mais celui-ci a refusé.Cette société est détenue à 49% par la RATP- El Djazaïr, filiale algérienne du groupe français ''la Régie autonome des transports parisiens", qui est également chargé actuellement de l'exploitation et la maintenance du métro d'Alger.Quant aux 51% restant, ils sont répartis entre l'EMA (15%) et l'Enterprise de transports urbain et suburbain d'Alger (ETUSA) (36%).