Le président du réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant (NADA), M. Abderrahman Arar, a souligné jeudi à Alger que le projet de loi relatif à la protection de l'enfance contre les dangers moraux se trouve actuellement au niveau du Premier ministère en prévision de sa soumission au Parlement.Dans une déclaration en marge d'une journée parlementaire sur "La protection de l'enfant contre les dangers moral et corporel", M. Arar a précisé que le projet de loi a pour objectif de "renforcer la protection juridique des enfants contre les dangers moraux dans la société".Par ailleurs, le président du réseau Nada a mis l'accent sur l'importance de l'élaboration de l'avant projet de loi, amendant le code pénal à travers son renforcement "par des articles répressifs pour sanctionner tout auteur d'enlèvement, d'agression ou d'exploitation des enfants à des fins de mendicité, d'emploi illégal ou d'ordre sexuel".Le responsable a rappelé les lacunes enregistrées dans la législation algérienne en matière de protection des droits de l'enfant, appelant à son "actualisation et son renforcement par de nouvelles mesures".Il a insisté en outre sur la nécessité de "soutenir le dialogue constructif entre toutes les parties concernées en vue de trouver des solutions efficaces à ces problèmes". A ce propos, il a fait savoir que le réseau Nada avait présenté des propositions à la commission sectorielle commune en charge de la protection de l'enfance installée récemment.Il s'agit notamment de la nomination de délégués qui auront pour mission de "recenser les violations commises à l'encontre des enfants dans la société et de les dénoncer auprès des autorités concernées".Le réseau a proposé également la création d'un "observatoire national de protection des droits de l'enfant et de tribunaux spécialisés dans les questions relatives à l'enfance, la mise en place d'un système d'alerte et de dénonciation dans des affaires d'enlèvement avec la collaboration des pouvoirs publics et la société civile outre le renforcement des mécanismes de protection contre le crime et la délinquance juvénile".Il a enfin rappelé que 16000 appels téléphoniques sur le numéro vert ont été enregistrés entre 2012 et mai 2013.