La police assiégeait vendredi soir des islamistes retranchés dans une mosquée du Caire et des coups de feu retentissaient, selon des responsables de la sécurité, après une nouvelle journée de violences qui ont fait au moins 83 morts en Egypte, essentiellement des manifestants pro-Morsi. Les partisans du président Mohamed Morsi destitué par l'armée accusent les policiers de tirer sur la mosquée al-Fath, où les manifestants avaient installé dans la journée une morgue de fortune contenant au moins 20 cadavres. Mais les forces de l'ordre assurent en retour avoir essuyé des tirs lorsqu'elles se sont approchées. "Des milliers de personnes sont prises au piège dans la mosquée et essuient des tirs depuis plus d'une heure sans discontinuer", assure dans un email le Parti de la Justice et de la Liberté, la branche politique des Frères musulmans, l'influente confrérie islamiste de M. Morsi. "Des éléments armés tirent sur les forces de l'ordre depuis l'intérieur de la mosquée", a assuré pour sa part un haut responsable de la sécurité cité par l'agence de presse gouvernementale Mena.