Des combats violents faisaient rage dimanche dans la province côtière de Lattaquié, dans l'ouest de la Syrie, où l'armée a tué un dirigeant jihadiste, rapporte une ONG. Le régime a dépêché des renforts massifs pour combattre les rebelles à Lattaquié, le fief du clan du président Bachar al-Assad. Les rebelles présents dans des enclaves des montagnes de Lattaquié, avaient lancé il y a près de deux semaines, "la bataille de libération de la côté syrienne". Peu équipés, les combattants locaux se sont alliés aux jihadistes de l'Etat islamique de l'Irak et du Levant (EIIL), malgré les relations tendues entre rebelles et jihadistes en Syrie. L'armée a envoyé "des renforts massifs" à Lattaquié pour combattre les rebelles et "a bombardé violemment les zones rebelles", a indiqué le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. La télévision d'Etat syrienne a affirmé que l'armée avait récupéré des positions rebelles dans la province, dont Kharata, Janzuriyeh, Baluta, Baruda et Hambushiyeh. Mais selon M. Abdel Rahmane, qui a qualifié les combats de "féroces", "l'armée a seulement été capable de sécuriser les périphéries de certains villages". Selon lui, "de nombreux combattants (jihadistes) étrangers ont été tués dans les combats à Lattaquié" parmi lesquels un émir libyen, dirigeant local de l'EIIL. "L'émir libyen de l'EIIL a été tué alors qu'il combattait dans le village de Jamusiyeh", a indiqué l'OSDH qui s'appuie sur un vaste réseau de militants à travers le pays. Ailleurs, l'armée de l'air a pilonné la région de jabal al-Arbaïne dans la province d'Idleb (nord-ouest), les villes de Daraya et de Zabadani près de Damas, ainsi que Deir Ezzor, dans l'est du pays. Une zone rebelle dans la province de Homs a également été frappée, indique l'OSDH. Plus de 100.000 personnes ont été tuées en 29 mois de conflit en Syrie, selon l'ONU. Samedi, les violences ont causé la mort d'au moins 124 à travers le pays, a affirmé l'OSDH.