Le PDG de la société mixte algéro-française Renault Algérie Production (RAP), Bernard Sonilhac, a assuré, mercredi à Oran, que le véhicule "Made in Algeria" qui sortira, en 2014, de l'usine de montage d'Oued Tlelat sera de la même qualité que celle des voitures de la marque produites dans d'autres pays."La qualité du véhicule qui sortira de l'usine de montage d'Oued Tlelat sera strictement la même, voire meilleure, que celle des autres voitures produites ailleurs", a souligné le PDG de la RAP, lors d'une conférence de presse tenue à Oran à l'occasion du démarrage des travaux de ce projet.M. Sonilhac a rappelé la genèse de ce projet inscrit au titre du partenariat algéro-français dont l'objectif final est la mise en place d'une filière automobile en Algérie et un taux d'intégration nationale de l'ordre de 42%.Il a rappelé que le projet sera conduit en deux phases. La première porte sur la réalisation d'une usine de montage d'une capacité de production de 25.000 voitures/an employant 350 emplois directs. Pour cette phase, il fera appel à des sous-traitants nationaux pour contribuer à la création d'une filière automobile locale. La première voiture, une ''nouvelle symbol'', sortira de l'usine en novembre 2014.La seconde phase sera lancée en 2019. ''Il s'agira de compléter l'usine et d'étendre ses activités pour assurer sur place les travaux de tôlerie et de peinture. Une production de 75.000 véhicules par an sera atteinte ainsi qu'un taux d'intégration local de l'ordre de 42%'', a-t-il expliqué.Le PDG de RAP a insisté sur les facteurs de la qualité et de la compétence, aussi bien pour ce qui est du personnel que des sous-traitants et des fournisseurs."Des tests d'aptitude sont actuellement en cours avec les candidats sélectionnés pour suivre en suite un parcours de formation au niveau de structures locales, en collaboration avec les CFPA et l'ANEM'', a-t-il précisé, annonçant que ''des compétences algériennes se rendront en février prochain à l'usine Renault de Roumanie pour s'imprégner du processus de montage de véhicules, qu'ils appliqueront ensuite à Oued Tlelat''.Concernant les sous-traitants locaux, le PDG de RAP a indiqué qu'une soixantaine ont été identifiés et leurs entreprises visitées par des équipes mixtes SNVI-Renault pour une sélection finale de leurs produits. Il a également précisé que la priorité sera donnée aux partenaires locaux ''pour des raisons de proximité et de réduction des coûts'', sans pour autant exclure la possibilité d'ouverture de la sous-traitance sur les pays du Maghreb. ''La priorité ne signifie pas forcément exclusivité'', a-t-il souligné.Pour la première phase du projet, Renault a investi directement une somme de 50 millions euros. ''La seconde phase sera financée intégralement par les bénéfices que dégagera l'usine d'Oued Tlélat. En plus du marché algérien, nous visons également à long terme le marché sub-saharien et africain en général'', a-t-il précisé.Interrogé sur le prix de vente qui sera proposé au public, un responsable commercial a assuré que le prix sera pratiquement le même que celui appliqué pour la ''nouvelle symbol'', produite en Roumanie et commercialisée, depuis le printemps 2013 en Algérie. ''12.000 unités ont été vendues et donnent pleinement satisfaction à leurs propriétaires'', a-t-il souligné.La société mixte algéro-française est détenue à hauteur de 51% par la partie algérienne via la Société nationale des véhicules industriels (SNVI, 34%) et le Fonds national d'investissement (FNI, 17%), et à 49% par le constructeur français.