L'Algérie avait animé, pendant des années, le sous comité chargé de l'information du Comité spécial contre l'Apartheid, a indiqué mardi à Alger le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel.Intervenant dans une émission de la Chaîne internationale de la radio nationale sur le combat de défunt Nelson Mandela, décédé jeudi dernier à l'âge de 95 ans, M. Messahel a souligné que "l'Algérie était membre du comité spécial contre l'Apartheid créé en 1963. Elle a, pendant des années, animé le sous comité chargé de l'information".Il a rappelé, dans ce sens, avoir eu la chance de présider ce sous comité lorsqu'il était membre de la mission permanente de l'Algérie à New York. "C'était la décennie de l'ONU pour l'imposition des sanctions contre l'Afrique du sud", a-t-il déclaré, relevant, dans ce cadre, que l'Algérie était présente aux côtés du peuple sud-africain pendant son combat et "même jusqu'à l'avènement de l'état démocratique"."J'ai personnellement connu Mandela", a-t-il confié, expliquant avoir eu la chance et le privilège d'être membre d'une délégation que le défunt Mandela avait reçu en Afrique du Sud juste après son élection, en tant que président de la République.Il a également rappelé qu'il avait eu la chance d'être à la tête de la section des mouvements de libération au ministère des Affaires étrangères, pendant une longue période. "Il était évident pour nous, à cette époque là, de suivre le parcours non seulement du combat du peuple sud-africain mais de tous les peuples encore soumis au colonialisme et à l'Apartheid", a-t-il poursuivi.M. Messahel a relevé, dans ce contexte, que la relation entre l'Algérie et l'African National Congress (ANC) combattante remonte à la guerre de libération. "Mandela a été formé militairement en Algérie dans les camps de l'ALN. Il a reçu également une formation politique".D'ailleurs, a-t-il fait remarquer, Mandela avait déclaré que la guerre de libération nationale en Algérie était non seulement une "source d'inspiration" mais elle a fait de lui un "homme"."Mandela s'est beaucoup inspiré de la Révolution algérienne et de la guerre de libération. D'ailleurs, il faisait très souvent la comparaison entre ce que vivait les deux peuples en ce temps", a-t-il ajouté, rappelant, à l'occasion, que "ce n'est pas par un pure hasard qu'Amilcar Cabral, le père de l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap Vert qualifiait Alger de Mecque des révolutionnaires".Dans le même cadre, le ministre a rappelé que c'était à la 29ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, présidée à l'époque par le président de la République Abdelaziz Bouteflika (ministre des Affaires étrangères durant cette période) que la délégation sud-africaine a été expulsée des Nations unies."Le président Bouteflika avait décidé de refuser la délégation sud-africaine au motif qu'elle n'était pas représentative et que cette délégation était beaucoup plus l'émanation d'un régime raciste que démocratique", a-t-il précisé.