La presse étrangère, notamment française suit de très près l'élection présidentielle en Algérie depuis le début de la campagne électorale menée par les six candidats à la magistrature suprême de ce pays qui a fait l'exception du monde arabe et de son printemps, devenu un hiver triste et malheureux. La presse française voit que le président algérien Abdelaziz Bouteflika, était en passe jeudi soir de remporter un quatrième mandat à l'issue d'un scrutin qui, selon elle, n'a attiré que la moitié des électeurs et qui semblait joué d'avance. Les résultats du scrutin doivent être annoncés aujourd'hui, vendredi après-midi, par le ministre de l'Intérieur Tayeb Bélaïz.
Toutefois, les partisans du président sortant ont commencé à célébrer sa victoire dans les rues d'Alger, dès la fermeture des bureaux de vote. Des cortèges de voitures, ornés du drapeau national et du portrait de leur champion, sillonnaient à coups de klaxons les principales artères de la capitale. Un feu d'artifice a même été tiré sur la place de la Grande Poste, au cœur d'Alger. Le taux de participation s'est établi à 51,7 %, en net recul par rapport à celui de 74% en 2009 et le plus faible taux de participation a été enregistré en Kabylie (autour de 25%), où des incidents ont fait plusieurs dizaines de blessés, et dans la capitale, où les Algérois ont été seulement 37% à voter. Al Ahram Hebdo s'interroge sur la capacité du président Bouteflika, qui selon lui est le grand favori, a garantir la stabilité du pays. « Le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, qui brigue un 4e mandat grand absent durant sa campagne, et néanmoins grand favori du scrutin de ce jeudi, pourra-t-il garantir la stabilité du pays ? », s'est interrogé Al ahram.