ALGER - Les forces d'occupation israéliennes ont poursuivi dimanche leurs agressions autour de la mosquée Al-Aqsa, à El-Qods occupée, où elles ont blessé et arrêté plusieurs Palestiniens, suscitant de vives condamnations de l'Autorité palestinienne et de la communauté internationale, affirmant que ces agissements répressifs israéliens minent les efforts de paix au Proche-Orient. Lors d'une nouvelle incursion de l'armée d'occupation dimanche à l'intérieur de la mosquée, 10 Palestiniens ont été blessés et 12 autres arrêtés par la police israélienne, après que des fidèles palestiniens eurent tenté d'empêcher l'intrusion de groupes extrémistes juifs venus prier sur ce lieux saint de l'islam. Cette énième agression contre la mosquée d'Al-Aqsa a été dénoncée par l'Autorité palestinienne à Ramallah (Cisjordanie) qui a réclamé des autorités d'occupation israéliennes de "stopper tous ses actes de provocation" envers les Palestiniens, soulignant qu'il n'y aurait pas de compromis quand au statut de la ville sainte d'El-Qods. "Al-Qods est une ligne rouge à ne pas franchir. Nous demandons à la communauté internationale de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu'il mette fin à des actes qui ne font qu'enflammer la région", a affirmé à cet égard un porte-parole palestinien Nabil Abou Roudeina. Quant au mouvement Hamas à Ghaza, il a dénoncé les agressions contre la mosquée Al Aqsa imputant à Israël l'entière responsabilité des conséquences de cette grave agression. Un responsable du Hamas, M. Taher Nounou, a appelé lors d'une conférence de presse l'Organisation de la conférence islamique (OCI) à agir immédiatement pour sauver la mosquée Al Aqsa, estimant que la situation ne saurait tolérer aucun retard. En réaction aux agissements israéliens, le doyen des juges palestiniens, Cheikh Tayssir Tamimi, a mis en garde l'occupant israélien contre toute atteinte à la mosquée d'Al-Aqsa, qui est, a-t-il déploré, "exposée à la plus grande conspiration fomentée par Israël dans le but d'exécuter un plan secret visant sa division". De son côté, la Ligue arabe par la voix de son secrétaire général, Amr Moussa, a mis en garde contre les graves répercussions des incursions menées par les forces israéliennes dans la mosquée d'Al-Aqsa, dont la dernière a été menée dimanche matin. Dans un communiqué, M. Moussa a dénoncé cette nouvelle agression, la qualifiant d'"une autre violation grave" contre l'esplanade de la mosquée d'Al-Aqsa, parallèlement avec l'intensification des opérations de colonisation, la destruction des maisons et la spoliation des biens palestiniens dans la ville d'Al-Qods. Ce qui "démontre a-t-il indiqué, la gravité de la politique adoptée par le gouvernement israélien, protégeant les colons et les groupes extrémistes juifs qui ne cachent pas leur intention de s'introduire dans la mosquée". A ce propos, le chef de la Ligue arabe a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à "une intervention immédiate" pour arrêter ces agressions israéliennes, et a imputé à Israël la responsabilité de l'escalade, de la tension et des actes de violence qui s'ajoutent à la dégradation de la situation dans les territoires palestiniens occupés et la région toute entière, en raison de la poursuite de la politique répressive israélienne. Ces nouvelles agressions israéliennes ont également suscité la réaction de la Jordanie, acteur important dans le processus de paix au Proche-Orient, laquelle a qualifié la poursuite des incursions israéliennes dans la mosquée d'Al-Aqsa de "provocations dangereuses"qui "entravent les efforts de paix" dans la région. Dans un communiqué, le ministre jordanien de l'Information et porte-parole du gouvernement, Nabil Charif a souligné que son pays était "profondément inquiet" de la situation autour d'Al-Aqsa, après les actes de violences commis par l'occupant israélien. M. Charif a qualifié ces agressions de "provocations dangereuses", lesquelles, a-t-il dit, "entravent les possibilités de paix et de stabilité dans la région", au moment où la communauté internationale intensifie ses efforts en vue de régler le conflit israélo-palestinien considéré comme la clé de la stabilité au Proche-Orient. De son côté, l'Organisation de la conférence islamique (OCI) qui suit de près la situation en Palestine et au Proche-Orient, a condamné toute violation des lieux saints musulmans notamment la mosquée d'Al-Aqsa (troisième lieux saints après la Mecque et Médine en Arabie Saoudite). Cette nouvelle agression est une "violation de tous les sanctuaires musulmans", a déclaré le secrétaire général de l'OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, en avertissant que les "fréquentes violations israéliennes de l'esplanade des Mosquées sont très graves et pourraient avoir des résultats négatifs". Le chef de l'OCI a également appelé la communauté internationale à "intervenir pour défendre les Lieux saints de l'Islam" , mettant en garde contre tout dégât porté à la Mosquée Al-Aqsa qui aurait, a-t-il ajouté "des conséquences imprévisibles pour la paix et la sécurité internationales". Pour rappel, des affrontements entre la police israélienne et fidèles palestiniens avaient également eu lieu autour de la mosquée Al-Aqsa, à Al-Qods, début octobre. Les forces de l'occupation avaient réprimé ces dernières semaines plusieurs manifestations de Palestiniens à l'entrée de la ville d'Al-Qods, qui voulaient protester contre le bouclage de la mosquée Al-Aqsa. Outre la répression et les agressions contre la population palestinienne, Israël poursuit sa politique de judaïsation d'Al-Qods en construisant de nouvelles colonies au tour de la ville, faisant fi de toutes les lois internationales et des résolutions du Conseil de sécurité onusien.